Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi l'Union Européenne (UE) à oublier les différends politiques avec Moscou et à rejoindre le partenariat eurasien élargi.

"Nous ne sommes pas rancuniers, et nous sommes prêts à rencontrer nos partenaires européens à mi-chemin", a déclaré M. Poutine lors d'une séance plénière du Forum économique international annuel de St-Petersburg.

"Sans aucun doute, cela ne peut pas être une rue à sens unique", a-t-il déclaré dans un appel lancé pour que les parties se rapprochent.

Les relations entre la Russie et l'UE se sont tendues quand l'UE a suivi les Etats-Unis et a imposé des sanctions à la Russie qui a pris le contr?le de la Crimée et a participé à la crise ukrainienne depuis 2014.

Tout en réitérant la position de la Russie selon laquelle Moscou n'est pas l'instigateur des relations tendues, M. Poutine a déclaré espérer que l'UE, un des partenaires commerciaux et économiques clefs de la Russie, participe au projet du grand partenariat eurasien, qui inclura la Chine, l'Inde, le Pakistan, l'Iran et les pays de la Communauté des Etats Indépendants de l'ancienne Union Soviétique, ainsi que d'autres Etats et organisations intéressés.

M. Poutine a expliqué qu'une des premières étapes de la mise en place de ce projet sera le lancement officiel des négociations sur la création d'un partenariat commercial et économique global en Eurasie entre l'Union Economique Eurasienne et la Chine.

"Ce projet est sans nul doute ouvert à l'Europe. Et je pense qu'une telle interaction peut être réciproquement bénéfique", a-t-il poursuivi.

Concernant les relations entre Moscou et l'Occident, qui sont au plus bas depuis la fin de la Guerre Froide, M. Poutine a déclaré que la confrontation mondiale ne devrait pas être la base du développement des relations internationales.

"Ni Moscou, ni qui que ce soit d'autre ne souhaite une autre Guerre froide", a-t-il ajouté.

Le dirigeant russe a appelé Washington à ne pas faire pression sur l'UE dans sa coopération avec la Russie, tout en déclarant que le Kremlin était prêt à travailler avec n'importe quel président américain élu.