Dernière mise à jour à 11h07 le 03/06
Deux hauts responsables des Nations Unies ont noté jeudi à Genève des développements positifs en matière d'accès humanitaire en Syrie mais ont rappelé que ce n'était pas suffisant pour venir en aide à toutes les personnes dans le besoin.
"Il y a eu une avancée positive en termes d'accès humanitaire hier et on s'attend à d'autres développements positifs dans les prochains jours", a déclaré l'Envoyé spécial adjoint de l'ONU pour la Syrie, Ramzy E. Ramzy, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du groupe de travail sur l'humanitaire.
Le Conseiller principal de l'ONU, Jan Egeland, a rappelé pour sa part lors de cette conférence de presse que le mois de mai avait été mauvais en matière d'accès humanitaire, comparé aux mois de mars et d'avril.
"Juin semble être bien mieux. Non seulement parce que nous avons atteint Darayya pour la première fois depuis 2012 et le début de son siège, avec une première assistance humanitaire limitée, mais aussi parce que nous prévoyons de nous rendre dans 11 zones assiégées dans les prochains jours", a dit M. Egeland.
Depuis le début de l'année, les travailleurs humanitaires ont pu atteindre 14 des 19 zones assiégées. "Et dans les prochains jours, nous pourrions en atteindre trois autres pour la première fois", a-t-il ajouté.
M. Ramzi a rappelé la date butoir du 1er juin pour les largages d'une assistance humanitaire par voie aérienne.
Le 17 mai, lors d'une réunion à Vienne, le Groupe international de soutien pour la Syrie (GISS), qui rassemble l'ONU et des Etats partenaires, avait déclaré qu'à partir du 1er juin, si l'ONU n'était pas autorisée à avoir accès aux zones assiégées, il demanderait au Programme alimentaire mondial (PAM) de procéder immédiatement à un programme de ponts aériens et de largages aériens pour toutes les zones dans le besoin.
"Le PAM a étudié la question et est en train de finaliser ses plans", a dit M. Ramzi.
"Les largages aériens ne sont certainement pas un substitut aux livraisons terrestres. Les livraisons terrestres sont plus efficaces et moins co?teuses", a-t-il ajouté.
Selon l'Envoyé spécial adjoint, les récents développements positifs ne sont "pas suffisants". "L'accès et la distribution de l'assistance humanitaire ne sont pas au niveau que nous souhaitons et nous devons continuer de nous efforcer (...) de pousser toutes les parties à garantir un accès durable et sans entrave", a-t-il dit.