Dernière mise à jour à 08h42 le 06/02
Le président américain Barack Obama lors d'une conférence de presse dans la Maison Blanche à Washington, le 5 février 2016. (Xinhua/Yin Bogu) |
Le président américain Barack Obama demandera aux compagnies pétrolières de payer une taxe de 10 dollars par baril de pétrole, dans son projet de budget, qui doit être publié la semaine prochaine, dans le cadre des efforts pour mettre en place des systèmes de transport plus respectueux de l'environnement et du développement durable, a déclaré jeudi la Maison Blanche.
Les Républicains au sein du Congrès ont réagi vivement à la proposition de taxe pétrolière de M. Obama, faisant v?u d'étouffer dans l'?uf cette idée "absurde".
Selon la Maison Blanche, le plan de M. Obama "permettrait d'augmenter les investissements américains dans les infrastructures de transports respectueux de l'environnement d'environ 50 % tout en réformant les investissements déjà déployés pour favoriser la réduction de la pollution au carbone, réduire la consommation pétrolière, et créer de nouveaux emplois".
Cette nouvelle taxe pétrolière, si elle est approuvée par le Congrès, serait mise en place progressivement sur plus de cinq ans, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.
Le Plan de transports écologiques du 21ème siècle, selon le nom donné à ce projet, comprend une proposition de dépense de près de 20 milliards de dollars par an supplémentaires pour "améliorer les options de transports des familles américaines".
Cela consisterait entre autres à développer les chemins de fer à grande vitesse pour en faire une alternative viable sur les grands itinéraires du pays, et à investir dans de nouvelles technologies ferroviaires comme le maglev, a indiqué la Maison Blanche.
Le projet de M. Obama consiste également à consacrer 10 milliards de dollars par an pour encourager les administrations locales et d'états à concevoir et construire des systèmes de transports plus connectés, plus respectueux de l'environnement et plus résistants.
Enfin, M. Obama préconise des investissements annuels de plus de 2 milliards de dollars dans la recherche et le développement de transports écologiques, y compris des efforts pour lancer le déploiement pilote de véhicules autonomes s?rs et écologiques, pour mettre en place des infrastructures de ravitaillement pour les véhicules à faibles émissions carboniques, et intégrer des technologies nouvelles ou modernisées dans le système de transports des états-Unis.
Les espoirs à court terme de mise en ?uvre du plan Obama sont pratiquement nuls, car les Républicains contr?lent le Congrès et n'accepteront pas de telles augmentations des taxes.
Sans surprise, le chef de file de la majorité parlementaire, Steve Scalise, a qualifié le plan de M. Obama de "absurde" et l'a déclaré "mort-né" à son arrivée à la Chambre des Représentants.
"Depuis le premier jour l'administration Obama a déclaré ouvertement la guerre au secteur américain de de l'énergie, et ses politiques radicales ont détruit des emplois en augmentant les co?ts pour les familles qui travaillent dur", a déclaré M. Scalise dans un communiqué.
"Le Congrès étouffera cette proposition absurde, et se concentrera plut?t sur la baisse des co?ts et la croissance de notre économie", a-t-il dit.
Jack Gerard, président directeur général de l'American Petroleum Institute, qui représente les compagnies américaines du pétrole et du gaz naturel, a accusé M. Obama de proposer des mesures qui rendraient l'économie moins compétitive avant son départ de la Maison Blanche.
"La Maison Blanche pense que les Américains ne payent pas assez cher leur essence, alors ils proposent une nouvelle taxe qui pourrait augmenter le co?t de l'essence de (6 à 7 cents le litre environ), frapper les consommateurs qui profitent des bas prix de l'énergie, détruire des emplois américains et faire perdre à l'Amérique sa position émergente de leader mondial de l'énergie", a déclaré M. Gerard.