Dernière mise à jour à 08h23 le 03/02
Le gouvernement japonais a confirmé mardi avoir déployé des systèmes antimissile au sol et en mer pour se préparer à un possible tir d'essai d'une fusée ou d'un missile balistique par la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Le ministre japonais de la Défense Gen Nakatani a déclaré mardi lors d'un point de presse que son ministère reste en état d'alerte et est prêt à tout essai de fusée ou de missile par la RPDC, ajoutant que les systèmes antimissile sol-air PAC-3 (Patriot Advanced Capability-3) ont été déployés à 34 endroits du Japon.
Il a fait savoir qu'un lancement pourrait survenir à n'importe quel moment, les derniers tirs de la RPDC ayant été lancés sans aucun avertissement préalable, et c'est pourquoi le Japon s'est préparé à plusieurs scénarios tels que des objets s'apparentant à des fusées ou à des missiles pouvant tomber dans les eaux autour du Japon.
Le ministre japonais de la Défense a ainsi indiqué que des navires destroyers Aegis des Forces d'autodéfense maritime japonaises, équipés des systèmes d'intercepteurs SM-3 (Standard Missile-3), avaient également été déployés en mer du Japon et dans les eaux environnantes.
L'ONU a des satellites capables d'émettre rapidement des avertissements d'un lancement de missile, et le ministère japonais de la Défense a fait savoir que si un lancement de missile était détecté par des satellites ou des radars X-band, le système SM-3 tenterait de l'intercepter en vol et le PAC-3 serait utilisé en tant que deuxième ligne de défense.
Les nerfs du ministère de la Défense ont été secoués en 1998 lorsqu'un Taepodong-1, missile balistique de moyenne portée et successeur du missile Nodong, a été lancé de RPDC et a survolé le Japon avant d'atterrir dans l'océan Pacifique.
Le ministère de la Défense avait alors déclaré que le missile avait atterri au milieu de la mer du Japon à 386 km de la péninsule de Noto, c?te la plus proche du Japon.