Les pourparlers intra-syriens doivent se focaliser sur le peuple, non seulement la politique, a indiqué mardi Yacoub El Hillo, coordinateur de l'action humanitaire des Nations Unies en Syrie, lors d'une conférence de presse à Genève.

"Les jours et semaines à venir apporteront quelque chose de différent au peuple syrien", a-t-il estimé. Les négociations intra-syriennes sont fixées pour le 29 janvier.

La moitié de la population en Syrie qui y vivait en 2010 a été déplacée en raison des violences et l'insécurité régnante dans le pays en guerre depuis 2011.

Représentant 6,5 millions de déplacés, El Hillo a espéré que la communauté internationale ainsi que les groupes et acteurs qui y sont attachés viendront à Genève avec "l'intention de parler de personnes et non seulement de politique".

"Nous venons aussi avec un message clair dirigé à ceux qui participeront aux négociations à Genève. Assez c'est assez, les Syriens ne peuvent plus payer le prix d'un échec politique", a-t-il ajouté.

Selon le coordinateur, 67% de la population syrienne vivent sous de seuil de la pauvreté dans un pays où les services sont affectés quotidiennement et la population fuit non seulement pour des raisons de sécurité mais aussi à cause du manque d'opportunité.

"Le monde s'est réveillé au problème syrien il y a quelques mois quand le train humain s'est rendu en Europe", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il y a 4,5 millions de syriens "que nous ne pouvons pas aider parce qu'ils vivent dans des zones difficiles d'accès à cause des actions militaires, l'insécurité et les attaques".

L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a confirmé mardi que les invitations ont été envoyées auprès des participants comme le demandent les paramètres de la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Ces négociations se tiendront sur une période de six mois et la première phase se tiendra sur deux ou trois semaines.