Dernière mise à jour à 08h22 le 22/01
La Syrie a nommé son représentant auprès des Nations Unies Bachar Jaafari à la tête de sa délégation à la prochaine réunion sur la crise syrienne à Genève, a rapporté jeudi le quotidien syrien Al-Watan.
La délégation sera composée de plusieurs avocats syriens renommés et de hauts responsables du ministère syrien des Affaires étrangères, selon Al-Watan. Le ministre adjoint des Affaires étrangères Faisal Mekdad supervisera la délégation.
Parallèlement, la Coalition des groupes d'opposition politique et armée de Syrie a nommé mercredi Mohammed Allouche, un chef rebelle islamiste soutenu par l'Arabie saoudite, négociateur en chef pour les pourparlers de paix prévus le 25 janvier à Genève.
Selon Al-Watan, un journal proche du gouvernement syrien, la nomination de Mohammed Allouche constitue un "acte de provocation visant à rompre les négociations", car celui-ci est un parent de l'ancien dirigeant du groupe rebelle Ja?ch al-Islam, Zahran Allouche, tué il y a deux mois lors d'un raid aérien syrien.
Ja?ch al-Islam est une force d'opposition puissante présente à l'est de Damas. Le groupe tire quotidiennement au mortier contre les civils de la capitale.
La Russie, partisan ferme du gouvernement syrien, a indiqué qu'elle considérait toujours Ja?ch al-Islam comme une organisation terroriste, suggérant que des groupes de ce type ne devraient pas participer aux négociations.
La Syrie a déclaré qu'elle participerait à la réunion, qui est la troisième série des pourparlers entre les représentants du gouvernement syrien et l'opposition. Les tentatives précédentes ont échoué en raison de profonds désaccords entre les deux parties.
Le gouvernement syrien ne s'est pas encore prononcé sur la légitimité de la délégation de l'opposition, une précondition exigée par Damas.
Début janvier, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem avait demandé une liste des membres de l'opposition, car son gouvernement "ne veut pas négocier avec des rempla?ants."
Les groupes terroristes à exclure des négociations doivent encore être déterminés, ce qui constitue un autre obstacle aux prochains pourparlers.