L'Arabie saoudite et l'Iran ont donné l'assurance que leur dispute n'affecte pas les négociations de paix en Syrie qui auront lieu ce mois, a déclaré dimanche l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, à la fin de sa visite en Iran.

En Iran, M. de Mistura a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

"Comme ce qu'il a fait en Arabie saoudite le 5 janvier, il a demandé et obtenu l'assurance de ses interlocuteurs que le tension actuelle dans la région n'affecterait pas l'engagement de leur gouvernement à soutenir le processus de Vienne et à faciliter la tenue des négociations de Genève", indique une déclaration du porte-parole de M. de Mistura à Genève.

M. Mistura souhaite que le Groupe international d'appui pour la Syrie et le Conseil de sécurité "continuent à fournir un engagement sérieux et constant afin d'assurer le commencement, le 25 janvier, des discussions politiques véritables visant à résoudre la crise syrienne", dit la déclaration.

M. de Mistura a rencontré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem samedi à Damas.

Les médiateurs tentent d'organiser, à Genève, des négociations réunissant le gouvernement syrien et les divers groupes de l'opposition.

Les négociations de paix font partie des efforts internationaux, soutenus par le Conseil de sécurité de l'ONU, visant à mettre fin au conflit syrien.

La dispute diplomatique entre l'Iran et l'Arabie saoudite a éclaté après l'exécution par Riyad d'un éminent clerc chiite et de 46 autres faisant l'objet d'accusations lieés au terrorisme.

De nombreux Iraniens étaient descendus dans la rue pour protester contre ces exécutions, et certains d'entre eux ont pris d'assaut les missions diplomatiques saoudiennes à Téhéran et à Mashhad (nord-est), ce qui a poussé Riyad à couper ses relations diplomatiques avec Téhéran.