Dernière mise à jour à 14h45 le 18/12
Les dirigeants de l'Union européenne (UE) ont lancé jeudi soir un appel demandant des actions urgentes afin de résoudre la crise des migrants et décidé d'adopter une position sur le projet controversé d'une nouvelle agence de gardes-frontières dans les six mois à venir.
"Au cours des derniers mois, le Conseil européen a élaboré une stratégie visant à endiguer l'afflux sans précédent de migrants auquel l'Europe est confrontée", ont indiqué les dirigeants dans un communiqué publié à l'issue de leur première réunion lors d'un sommet à Bruxelles.
"La mise en oeuvre est insuffisante et doit être accélérée", ont-ils souligné, notant que la relocalisation des migrants prenait du retard et appelant les Etats membres à prendre des mesures plus rapidement.
L'Europe traverse sa plus grave crise migratoire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, des millions de réfugiés ou migrants affluant vers le continent, dont une majorité de Syriens.
Les dirigeants de l'UE ont décidé de réinstaller 160.000 réfugiés, mais seules une centaine de personnes l'ont été jusqu'à présent.
Les dirigeants ont également décidé au cours de la réunion d'examiner rapidement les propositions dévoilées il y a deux jours par la Commission européenne, le bras exécutif de l'UE, sur l'établissement d'une nouvelle agence des frontières qui permettrait à Bruxelles de prendre rapidement des mesures pour protéger ses frontières.
Dans sa proposition, la Commission demande aux Etats membres de céder leurs droits de souveraineté, en cas d'urgence, car cela permettrait à la nouvelle agence européenne de gardes-frontières et de garde-c?tes de déployer des agents sans l'aval des Etats membres en vue de protéger les frontières de l'UE en cas d'urgence.
Selon le communiqué, le Conseil devrait examiner rapidement les propositions et adopter sa position sur l'agence au cours de la présidence tournante des Pays-Bas, dans les six mois à venir.
"Si nous rejetons la proposition de la Commission, nous devrons trouver une autre solution, mais qui sera, je le crains, tout aussi difficile", a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk plus t?t dans la journée.
Les dirigeants ont également souligné que l'intégrité de l'espace Schengen devait être préservée, car il est "indispensable de reprendre le contr?le des frontières externes".
Les dirigeants des 28 pays de l'UE se sont réunis à Bruxelles pour un sommet de deux jours portant principalement sur la crise des migrants et le référendum sur l'adhésion du Royaume-Uni à l'UE.