L'Agence de surveillance nucléaire des Nations Unies a indiqué qu'elle ne serait probablement pas en mesure de dire si le programme de recherche iranien sur l'arme atomique mentionné dans le rapport des Nations Unies précédent est ou n'est pas crédible, a déclaré jeudi le chef de l'Agence aux journalistes.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devrait publier la semaine prochaine son évaluation finale du programme nucléaire iranien controversé. Cependant, elle ne tranche pas de fa?on catégorique sur le point crucial, à savoir les éventuelles dimensions militaires du programme secret de Téhéran sur l'arme atomique mentionnées dans le rapport publié par l'Agence en novembre 2011, car il s'agit d'une ''question complexe.''

Alors qu'il s'adressait aux journalistes, le chef de l'Agence Yukiya Amano a refusé d'entrer dans les détails de l'évaluation.

Le rapport publié par l'AIEA en novembre 2011 indiquait que sur la base des informations crédibles obtenues par l'Agence, Téhéran pouvait avoir secrètement mené des recherches sur les armes atomiques pendant des années, et mentionnait 12 domaines du programme présumé. Cependant, l'Iran a toujours réfuté les allégations et insisté sur le fait que les informations de l'AIEA étaient infondées et fallacieuses.

L'Iran et les grandes puissances mondiales ont signé un accord historique sur le nucléaire en juillet, qui exige de l'Iran qu'il réduise de fa?on significative son programme nucléaire afin d'atténuer les préoccupations des états occidentaux concernant le programme présumé de recherche sur la bombe atomique. En contrepartie, les états occidentaux lèveront les sanctions appropriées imposées à l'Iran.

Pour que ses engagements soient tenus, il a également été demandé à l'Iran de répondre à la question des éventuelles dimensions militaires en coopération avec l'AIEA. L'Agence a déclaré que jusqu'à présent, le processus se déroule comme prévu et que le calendrier établi par les deux parties est respecté.

La question des éventuelles dimensions militaires est considérée comme le point le plus sensible de la controverse, née il y a une dizaine d'années, autour du programme nucléaire iranien. Téhéran insiste en effet sur le fait que le programme est pacifique alors que les états occidentaux estiment qu'il dissimule de secrètes ambitions nucléaires.