Dernière mise à jour à 08h26 le 10/10
Un Israélien a poignardé t?t vendredi quatre Arabes dans la ville de Dimona (sud), en représailles à des attaques commises contre des Israéliens, a annoncé la police israélienne.
L'homme a d'abord poignardé un employé municipal d'origine bédouine, le blessant légèrement à l'abdomen. Il a ensuite pris la fuite, avant de poignarder trois Palestiniens croisés en chemin. L'un d'eux est légèrement blessé et les deux autres sont peu touchés, a-t-on précisé de même source.
Selon le site Walla!, le suspect -qui a été arrêté- aurait affirmé avoir agi pour se venger d'agressions commises par des Palestiniens. La journée de jeudi a en effet été le théatre de quatre attaques à l'arme blanche commises à Jérusalem, Tel Aviv, Afula (nord) et dans la colonie de Kiryat Arba, près d'Hébron (Cisjordanie). Un agresseur palestinien a été abattu à cette occasion.
Le Premier ministre palestinien Benjamin Netanyahu a tenté d'apaiser la colère de l'opinion publique en estimant jeudi soir qu'il n'y avait pas de "solution magique" pour prévenir ces violences. Il a par ailleurs accusé le Hamas, l'Autorité palestinienne et le Djihad islamique d'incitation à la violence.
"Nous prendrons des mesures vigoureuses contre le Djihad islamique en Isra?l et contre tous ceux qui incitent à la violence. Personne ne sera à l'abri", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse.
Les forces de sécurité israéliennes restaient en état d'alerte vendredi, jour de prière chez les musulmans, interdisant à tout Palestinien de moins de 50 ans à se rendre sur l'Esplanade des mosquées (Mont du Temple pour les Juifs) à Jérusalem.
La police avait également annoncé jeudi qu'elle installerait des détecteurs de métaux dans la partie musulmane de la ville, tandis que M. Netanyahu a exhorté les députés de la Knesset à ne pas se rendre sur place pour éviter toute escalade.
L'état d'alerte était également élevé en Cisjordanie, où des milliers de soldats ont été déployés après que le Hamas a appelé à une "journée de colère" vendredi.
Cette nouvelle vague de violences avait éclaté il y a un mois sur l'Esplanade des mosquées. Les juifs sont autorisés à le visiter, mais pas à y prier, ce que certains faucons aimeraient changer. Les Palestiniens y voyant une tentative israélienne de s'accaparer ce lieu considéré comme saint par les deux religions, la violence s'est propagée de Jérusalem-Est vers la Cisjordanie et désormais à tout le pays.
Au cours de la semaine écoulée, huit Palestiniens et quatre Israéliens ont trouvé la mort, tandis que plus de 800 Palestiniens ont été blessés.
Les Arabes israéliens, restés sur place après la guerre de 1948, aujourd'hui des ressortissants israéliens qui représentent 20% de la population, se sont joints au mouvement de colère en manifestant dans des villes telles que Jaffa (centre) et Nazareth (nord). Des dizaines d'entre eux ont été interpellés à cette occasion.