Un navire transportant les marins russes qui se sont entra?nés pendant des mois sur le porte-hélicoptères Mistral de construction fran?aise a quitté le port de Saint-Nazaire jeudi, alors qu'on ignore encore si Paris va enfin livrer le navire à Moscou.
Un journaliste de Reuters a vu leur navire, l'? Institut Smolny ?, quitter le port de l'océan Atlantique et prendre la mer. Les médias fran?ais avaient rapporté cette semaine que les 400 marins avaient fait de nombreux achats chez les détaillants locaux. ? Ce ne est pas un départ pour de bon dans le sens que la décision sur la livraison du navire n'a pas été prise ?, a dit un porte-parole de la DCNS, groupe naval et de la défense fran?ais. Les marins étaient arrivés à la fin de juin au chantier naval pour commencer leur formation sur un premier navire, baptisé ? Vladivostok ?, que la France devait livrer à la Russie au dernier trimestre de 2014.
Les tensions entre l'Occident et la Russie sur l'Ukraine ont été à l'origine de la suspension du contrat de fourniture de deux navires de guerre fran?ais à la Russie, d'une valeur d'1,2 milliard d'Euros (1,49 milliard de Dollars US), les premières armes étrangères importantes que Moscou a acheté dans les deux décennies qui ont suivi la chute de l'Union Soviétique.
Le président fran?ais Fran?ois Hollande, qui ce mois-ci est devenu le premier dirigeant occidental à rencontrer Vladimir Poutine à Moscou depuis la décision de suspension, a dit que la situation dans l'est de l'Ukraine ne permet pas la livraison de la Vladivostok. De son c?té, le porte-parole de la DCNS a précisé que les travaux sur le second navire se poursuivaient. La semaine dernière, un assistant en politique étrangère du Kremlin a déclaré que la Russie accepterait de l'argent ou la livraison des deux porte-hélicoptères pour régler le différend. La France fait face à la pression de ses alliés occidentaux pour abandonner le contrat, mais elle risque aussi de faire face à des demandes d'indemnisation potentielles si elle en viole les termes. En outre, la suspension des contrats est une question sensible au moment où la France finalise d'autres offres militaires. Le contrat a également créé environ 1 000 emplois dans le pays.