La crise des réfugiés syriens est en passe de devenir le pire problème de personnes déplacées au monde

( Source: Xinhua )

04.07.2014 16h17

La crise des réfugiés syriens est en train de devenir la plus importante source de personnes déplacées au monde, a annoncé jeudi un porte-parole de l'ONU au siège des Nations Unies.

"Il y a à l'heure actuelle près de trois millions de réfugiés syriens, et le nombre de Syriens demandeurs d'asile augmente de 100.000 chaque mois", a précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, qui cite les chiffres du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), lors d'un point de presse quotidien.

Si la communauté internationale ne parvient pas a fournir suffisamment d'assistances humanitaires aux réfugiés syriens d'ici la fin 2014, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les réfugiés et la stabilité de la région toute entière et présenter une sérieuse menace sécuritaire pour le Liban, d'après l'UNHCR.

La sonnette d'alarme est tirée au moment où l'agence de l'ONU se prépare à présenter vendredi l'édition 2014 de son plan de réponse régional pour la Syrie à Genève, dans lequel l'agence lance un appel aux don pour financer un programme à 3,74 milliards de dollars au Liban, en Jordanie, en Turquie, en Irak et en Egypte.

M. Dujarric a par ailleurs noté que "pour l'Irak, l'agence dit que le flux mensuel de réfugiés syriens est plus faible que prévu".

"Résultat, l'UNHCR Irak a revu ses chiffres à la baisse pour le plan de soutien des réfugiés jusqu'à la fin de l'année", a-t-il expliqué, avant d'ajouter que les projections actuelles de l'UNHCR prévoient que 250.000 Syriens chercheront à obtenir de l'aide humanitaire en Irak à la fin 2014.

D'après l'UNHCR, pour la première partie de l'année 2014, les donateurs ont versé environ 1,1 milliard de dollars américains au plan de réponse régional pour la Syrie, ce qui a permis à l'agence et à ses partenaires de palier aux besoins des réfugiés en matière de nourriture, de santé, d'éducation et de protection.

La somme ne représente toutefois que 30% du total des financements nécessaires après correction si l'on prend en compte la nouvelle estimation selon laquelle la région comptera 3,6 millions de réfugiés syriens d'ici la fin 2014.