Dernière mise à jour à 10h55 le 25/04
Les habitants du Tchad, un pays africain riche en pétrole, avaient pris l'habitude de compter sur l'importation d'essence pour alimenter leurs voitures. La situation a changé de fond en comble suite à la venue des investissements et du savoir-faire chinois en 2007.
La raffinerie de Ndjamena, une joint-venture sino-tchadienne, se trouve à environ 40 minutes de route au nord de la capitale du pays africain, Ndjamena. Son rendement d'un million de tonnes n'est peut-être pas très impressionnant ; pourtant, les Tchadiens sont désormais autosuffisants en produits pétroliers.
La raffinerie ne constitue qu'un des nombreux exemples de la coopération énergétique mutuellement bénéfique entre la Chine et les pays africains.
Cependant, il semble que certains Occidentaux sceptiques aient choisi d'ignorer la nature gagnant-gagnant de la coopération Chine-Afrique dans l'exploitation des ressources naturelles, dont le pétrole. A leurs yeux, la Chine voit le deuxième plus grand continent du monde comme rien de plus qu'une terre de ressources abondantes, m?re pour un pillage en règle.
Ces accusations ignorent à dessein les observations les plus élémentaires, tel le fait que Beijing a toujours traité ses partenaires africains avec respect et sur un pied d'égalité, ou que les investissements chinois qui se déversent en Afrique se sont toujours effectués à condition qu'ils bénéficient aux deux parties.
Historiquement parlant, la Chine n'a jamais été une puissance colonisatrice. Et elle n'a jamais eu l'intention d'en devenir une.
La politique africaine de la Chine diffère grandement de celle des colonisateurs occidentaux qui ont commencé par diviser le continent et s'y livrer à une compétition les unes avec les autres pour s'en accaparer les ressources et y régner depuis l'époque des Grandes découvertes.
Lors du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui s'est tenu à Beijing en septembre dernier, certains dirigeants africains ont pris la parole pour réfuter ces accusations irresponsables.
Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat a déclaré que les huit initiatives avancées par le président chinois Xi Jinping lors de l'ouverture du Forum constituent une "preuve concrète du soutien de la Chine à l'Afrique".
Le président rwandais Paul Kagame a lui aussi rejeté les fausses interprétations des liens entre la Chine et l'Afrique, affirmant que "l'Afrique n'est pas un jeu à somme nulle et que nos liens croissants avec la Chine ne se font pas aux dépens de quiconque. Au contraire, les fruits en sont partagés par tous ceux qui font des affaires sur notre continent".
En outre, l'investissement de la Chine en Afrique ne se concentre pas uniquement sur les ressources naturelles. C'est le secteur des services qui a fait l'objet des plus gros investissements chinois.
David Dollar, chercheur principal du groupe de réflexion américain Brookings Institution, a expliqué dans un rapport de 2015 "Pourquoi la Chine investit-elle en Afrique ? On constate au niveau des entreprises elles-mêmes" que les compagnies chinoises en Afrique "font relativement peu d'investissements dans le domaine des ressources naturelles" par rapport à leurs pairs des pays plus développés.
Un rapport de la Banque mondiale en 2016 a révélé que l'investissement chinois dans les services en Afrique représentait environ 60% des investissements totaux du pays sur le continent.
De surcro?t, tandis que certains médias occidentaux répandent des rumeurs de pillage de ressources, la Chine continue son approche pragmatique en Afrique, à l'image de ce qu'elle a fait dans l'industrie pétrolière au Tchad.
Selon un rapport du ministère chinois du Commerce, après la mise en ?uvre des dix grands plans pour la coopération sino-africaine, les projets mis en place par les entreprises chinoises en Afrique devraient se concrétiser par environ 30.000 km de routes, 85 millions de tonnes par an de débit portuaire et plus de neuf millions de tonnes par jour de traitement d'eau, sans parler de la création de près de 900.000 emplois pour les Africains.
Par ailleurs, la Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis neuf années consécutives. En 2017, le volume des échanges entre la Chine et l'Afrique a atteint 170 milliards de dollars, soit une augmentation annuelle de 14%, représentant environ 25% du commerce extérieur de l'Afrique.
Les Africains estiment que les contributions de la Chine à leur développement économique et social sont énormes, selon Afrobaromètre, une organisation de recherche panafricaine. Ils ont également classé la Chine comme présentant le meilleur modèle de développement.
Plusieurs décennies après que les pays africains comme le Tchad ont gagné leur indépendance vis-à-vis des colonialistes occidentaux, ils ont encore besoin de combustible pour le développement, et la Chine est là pour tenter de les aider. Pour quiconque serait désireux d'assister la Chine dans cet objectif, le minimum serait bien d'offrir des solutions, et non pas des accusations sans fondement.