La Chine occupe désormais la première place mondiale pour le nombre de MOOC et d'audience, a annoncé le 11 décembre le ministre de l'éducation Chen Baosheng lors de la première conférence mondiale des MOOC, qui s'est tenue en ligne et hors ligne à l'Université Tsinghua à Beijing.

La Chine s'est engagée à ouvrir davantage ses ressources MOOC et à partager ses ressources éducatives de qualité avec d'autres pays et régions, a-t-il déclaré.

La conférence était co-organisée par Tsinghua et l'Institut de l'UNESCO pour les technologies de l'information dans l'éducation, sur le thème ? Révolution de l'apprentissage et de la transformation de l'enseignement supérieur ?.

La Chine a commencé à créer des plate-formes MOOC en 2013, permettant aux gens de tout le pays de suivre des classes simultanément de n'importe où, a souligné M. Chen.

En octobre, le pays comptait plus de 30 plates-formes MOOC et 34 000 cours de ce type. Au total, 540 millions de personnes ont participé à nombreux cours ouverts en ligne par lesquels 150 millions d'étudiants universitaires ont re?u des crédits, a-t-il précisé.

Les avantages uniques des MOOC et de l'éducation en ligne consistent à promouvoir l'équité éducative et un plus grand partage de ressources éducatives de qualité pour que chacun puisse apprendre n'importe quand et n'importe où, a déclaré M. Chen.

Face à la pandémie COVID-19, toutes les universités chinoises ont transféré l'enseignement en ligne au cours du semestre de printemps, avec 1,08 million d'enseignants produisant 1,1 million de cours en ligne, a-t-il déclaré, ajoutant que cela avait jeté une base solide pour promouvoir le développement innovant de l'éducation en ligne et des MOOCs.

? Nous devons continuer à améliorer la qualité de MOOC par l'innovation et les nouvelles technologies tout en protégeant la vie privée et la propriété intellectuelle par le biais de la loi et de la réglementation ?, a-t-il poursuivi, ajoutant que les MOOCs devraient être centrés sur les étudiants, avec une participation active encouragée pour assurer un apprentissage en profondeur.

De son c?té, Stefania Giannini, sous-directrice générale pour l'éducation de l'UNESCO, a déclaré que les perturbations provoquées par la pandémie ont forcé les établissements d'enseignement dans une trentaine de pays à fermer au début du mois, touchant quelque 300 millions d'étudiants.

Bien que les MOOCs aient déjà largement ouvert les portes de l'apprentissage tout au long de la vie avant la crise du COVID-19, au moins un tiers des étudiants ne pouvaient pas accéder aux plateformes en ligne, et plus de 7 millions risquent de ne pas poursuivre leurs études universitaires pour des raisons économiques, a-t-elle noté.

Selon Mme Giannini, s'il y a une le?on à tirer de la pandémie, c'est que les apprenants ont besoin de leurs enseignants, ajoutant que l'interaction interpersonnelle, le contact humain et la collaboration doivent rester au c?ur du processus éducatif, y compris au niveau tertiaire.

Les pays devraient travailler ensemble pour s'assurer que tous les apprenants sont couverts par une connectivité à large bande, a conclu Mme Giannini, avec une meilleure formation des enseignants et un développement professionnel clé pour l'adoption d'environnements en ligne et l'évaluation des étudiants.