La ville de Longquan, dans la province du Zhejiang (est de la Chine), était animée vendredi, comme pour une fête, et la pluie fine ne pouvait empêcher le public de venir voir les 102 céladons de Longquan conservés à la Cité interdite qui revenaient pour la première fois dans leur région natale.

Ces 102 oeuvres ont été sélectionnées parmi plus de 1.700 pièces de céladon de Longquan de la Cité interdite. Depuis la dynastie des Song, le céladon de Longquan a été exporté en grande quantité dans une cinquantaine de pays sur trois continents, l'Asie, l'Afrique et l'Europe, par les Routes de la soie sur mer et sur terre.

Cette exposition fait partie d'une série d'activités de retour des collections de la Cité interdite dans leurs régions natales pour permettre de sensibiliser les gens à la protection du patrimoine, a indiqué Zhu Hongwen, chercheuse à la Cité interdite.

L'année prochaine, une autre exposition encore plus grande du céladon de Longquan sera organisée par la Cité interdite, le gouvernement municipal de Longquan et le Musée de la province du Zhejiang, a-t-elle ajouté.

Le céladon de Longquan est apparu durant la période des Trois Royaumes (au 3e siècle de notre ère). Il s'est grandement développé sous la dynastie des Song du Nord (10e siècle - 12e siècle) et a connu un déclin progressif depuis la fin des Ming et durant les Qing (17e siècle - 19e siècle), après son essor sous les dynasties des Song du Sud et des Yuan (12e siècle - 14e siècle).

Sa technique traditionnelle de cuisson a été inscrite en septembre 2009 au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.

Cette exposition, qui sera ouverte jusqu'au 20 février 2019, constitue une partie importante du 1er Congrès mondial du céladon, qui s'est ouvert le même jour à Longquan et durera 4 jours. Une vingtaine d'événements seront organisés dans ce cadre, dont des expositions, des salons, des forums et des enchères spéciales.