Dai Bing, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations unies, a averti mardi que l'antagonisme qui agite la communauté internationale à propos du conflit en Ukraine perturbait le travail de l'ONU.

"Depuis un certain temps, avec l'éclatement du conflit en Ukraine, l'antagonisme imprègne la communauté internationale, perturbant gravement le travail des Nations unies dans divers domaines et remettant en question l'autorité et l'efficacité du Conseil de sécurité", a déclaré M. Dai.

Un tel climat politique n'est pas propice à un règlement approprié de la crise ukrainienne, et peut conduire à l'échec des mécanismes de gouvernance mondiale, ce qui plongerait le monde dans une division et une agitation encore plus grave, et ne serait dans l'intérêt d'aucune partie, a-t-il affirmé lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine.

Les discours haineux entre pays risquent d'empoisonner le climat politique international au détriment de la paix et de la stabilité mondiales, a-t-il averti.

"Nous sommes tous dans le même bateau. Notre sécurité est indivisible. Les mentalités de guerre froide, les logiques d'hégémonie et les politiques de blocs ont depuis longtemps perdu leur pertinence. Nous devons substituer le dialogue à la confrontation, la consultation à la coercition, le partenariat aux alliances et les bénéfices mutuels aux jeux à somme nulle", a-t-il indiqué.

Le Conseil de sécurité doit notamment assumer ses responsabilités, gérer les différends et jouer un r?le actif en termes de facilitation des pourparlers de paix, de médiation et de bons offices, a-t-il déclaré.

L'envoi de davantage d'armes létales ne fera qu'attiser l'animosité, exacerber le conflit, aggraver la crise humanitaire et causer davantage de victimes innocentes, a affirmé M. Dai.

Les conflits élargis et prolongés entra?nent des risques accrus pour la sécurité, avec des effets de débordement dont aucune partie ne bénéficiera. La communauté internationale doit travailler de concert à désamorcer la situation et faciliter les pourparlers de paix, créant ainsi les conditions qui permettront aux parties concernées de reprendre les négociations et de parvenir à un cessez-le-feu rapide, a-t-il déclaré.

"Nous conseillons à certains pays de ne pas continuer à jeter de l'huile sur le feu pour servir leurs propres intérêts géopolitiques, sans parler de forcer d'autres pays à prendre parti, intensifiant ainsi la division et l'antagonisme au sein de la communauté internationale", a-t-il souligné.