La délégation chinoise à la 26e Conférence des parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques souhaite que tous travaillent ensemble dans la même direction pour parvenir à un consensus sur les questions clés de la conférence, a déclaré son chef, Zhao Yingmin, par ailleurs vice-ministre de l'Ecologie et de l'Environnement.

La délégation chinoise a eu des échanges étroits avec d'autres parties lors de la COP26, a-t-il dit à Xinhua. "Nous espérons contribuer au succès de la conférence à travers des échanges et des consultations constructifs", a-t-il dit.

(Xinhua / Han Yan)

Cette conférence de deux semaines aurait d? se cl?turer vendredi, mais devrait se prolonger jusqu'à samedi après-midi au moins en raison de problèmes non résolus.

En particulier, les pays développés doivent prendre au sérieux les préoccupations des pays en développement sur des questions fondamentales telles que le financement et l'adaptation. Ils doivent également s'efforcer de tenir les promesses faites il y a longtemps, de renforcer la confiance mutuelle et d'assurer le succès de la COP26, a souligné M. Zhao.

Le soutien financier reste la principale préoccupation des pays en développement. Lors de la conférence de Copenhague sur le changement climatique en 2009, les pays développés ont promis 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à renforcer leur résilience au changement climatique d'ici 2020.

"Douze ans plus tard, les pays développés n'ont pas honoré leurs engagements, ce qui a considérablement compromis la confiance politique mutuelle", a déploré Zhao Yingmin.

Il est "tout à fait déraisonnable et injuste" qu'alors que les pays en développement ont soumis des contributions déterminées au niveau national (CDN) ambitieuses conformément à l'Accord de Paris, les pays développés ont failli à leur soutien financier. Ce problème affecte également les progrès de la COP26, a estimé le ministre.

La question du financement est l'une des principales difficultés qui affectent les progrès à Glasgow, a-t-il constaté. "Les pays développés n'ont pas encore démontré leur sincérité et leur confiance dans la tenue de leurs engagements. Par conséquent, les deux parties négocient toujours. Il semble que davantage d'efforts soient encore nécessaires."

Outre le financement, les principaux points d'achoppement de la phase finale des négociations comprennent également les objectifs de contr?le des températures, l'adaptation et l'ensemble des règles de l'Accord de Paris, a énuméré M. Zhao.

Afin de lutter efficacement contre la crise climatique, les parties doivent tenir "complètement et globalement" leurs promesses conformément à l'accord de Paris conclu en 2015, a souligné M. Zhao. Cela doit être réalisé tout en respectant le principe d'équité, de responsabilités communes mais différenciées et de capacités respectives ainsi qu'en tenant compte des conditions nationales de chacun.

"Nous devons réaliser que le changement climatique est un défi imminent, mais il doit être traité sur la base de la science et des règles", a noté M. Zhao. Ces règles sont précisées dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et l'Accord de Paris. "Ce sont les pierres angulaires de l'effort mondial pour lutter contre le changement climatique, qui ne devraient pas être ébranlées. Sinon, il serait difficile d'atteindre notre objectif commun."

La Chine et les Etats-Unis ont publié mercredi, au terme de nombreuses réunions et consultations, la Déclaration conjointe sino-américaine de Glasgow sur le renforcement de l'action climatique dans les années 2020. Pour M. Zhao, ce document démontre la coopération entre les deux pays, contribue à la lutte mondiale contre le changement climatique et injecte une énergie positive dans la conférence.

Cette déclaration a également été saluée par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. "Je salue l'accord conclu aujourd'hui entre la Chine et les Etats-Unis pour travailler ensemble à avoir une #ClimateAction plus ambitieuse au cours de cette décennie (...) La lutte contre la crise climatique nécessite une collaboration et une solidarité internationales, et ceci est un pas important dans la bonne direction", a-t-il tweeté.