Dernière mise à jour à 08h51 le 21/12
Le tai-chi chinois et "la cérémonie Wangchuan", qui a été proposée par la Chine et la Malaisie, ont été inscrits jeudi 17 décembre 2020 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Des officiels de l'UNESCO ont fait l'éloge de cette réussite chinoise, en réaffirmant que la Chine est un membre très engagé, également actif de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003 (Convention de 2003).
La 15e session du Comité intergouvernmental de la Convention de l'UNESCO de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine immatériel s'est tenue en ligne entre lundi et samedi. Lors de la session de cette année, trois éléments ont été inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et 29 éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, dont le tai-chi chinois.
Le secrétaire de la Convention de 2003 Tim Curtis a dit à Xinhua, lors d'une conférence de presse tenue vendredi en ligne, que "la Chine a déployé de plus en plus d'efforts au fil des années dans le domaine du patrimoine immatériel. Dans l'esprit des gens en Chine, il fait l'objet d'un sujet très populaire, de plus en plus couvert dans les médias et de plus en plus discuté".
"Avec une population énorme, la richesse du patrimoine immatériel en Chine est incroyable", a souligné M. Curtis, "la Chine est un membre engagé et actif de la Convention de 2003, elle a fait beaucoup de travail et de contributions dans son propre pays".
Jusqu'à présent, la Chine possède désormais 42 inscriptions sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Le Sous-Directeur général pour la culture de l'UNESCO, Ernesto Ottone, a affirmé que la Chine se classe au premier rang mondial concernant le nombre d'inscriptions sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
"Nous avons eu l'année dernière la possibilité de voyager en Chine pour voir bon nombre de patrimoines culturels immatériels et comment ils s'intègrent dans les communautés", a-t-il indiqué à Xinhua.
Selon un communiqué publié par l'UNESCO, cette année a vu le plus grand nombre de candidatures associant plusieurs pays, avec 14 inscriptions, ce qui témoigne de la capacité du patrimoine culturel immatériel à rassembler les peuples et à promouvoir la coopération internationale.
La présidente du Comité, Olivia Grange, ministre de la Culture, du Genre, du Divertissement et du Sport de la Jama?que a déclaré que les cultures des différents pays nous ont fait prendre conscience que malgré la crise sanitaire de COVID-19 et nous ne pouvions pas nous réunir à Paris, nous pouvions quand même partager la culture de l'autre. Et c'est notre culture, notre patrimoine culturel immatériel qui peut nous unir.
Pour la première fois cette année, la Finlande, Malte, le Paraguay et Singapour ont été inscrits sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, qui comprennent désormais des éléments provenant de 131 états au total. "Nous aurons de plus en plus de pays soumettant leurs candidatures qui pourront être inscrites sur la liste du patrimoine culturel immatériel pour le bénéfice du monde", a souhaité Mme. Grange.
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été adoptée par la Conférence générale de l'UNESCO en 2003 et compte désormais 180 Etats parties. Seuls les pays qui l'ont ratifiée peuvent présenter des éléments à l'inscription sur les Listes du patrimoine culturel immatériel.
Le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est composé de 24 représentants des Etats membres de l'UNESCO.