Dernière mise à jour à 08h25 le 20/03
Le 9e cycle du Dialogue stratégique de haut niveau Chine-UE (Union européenne), qui s'est tenu lundi à Bruxelles, a souligné la nécessité de renforcer le partenariat bilatéral.
Le dialogue a été coprésidé par le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, et la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini.
M. Wang a déclaré que la Chine et l'UE étaient des partenaires stratégiques globaux. Face à la situation internationale mouvementée, les deux parties ont développé une communication et une coopération fructueuses, jouant le r?le de "stabilisateur".
La Chine et l'Europe, en tant que deux grandes puissances mondiales, devraient assumer cette responsabilité. Le niveau et l'ampleur de la coopération bilatérale ont atteint un pic historique et celle-ci présente encore un grand potentiel, a-t-il noté.
Les deux parties devraient poursuivre leur coopération, adopter une orientation visant à résoudre les problèmes et explorer de nouvelles méthodes, de nouveaux domaines et de nouvelles impulsions dans leurs partenariats en matière de paix, de croissance, de réforme et de civilisation, renfor?ant davantage le partenariat stratégique global entre la Chine et l'UE.
M. Wang a souligné trois points. Primo, le partenariat de coopération est dans la nature même des relations Chine-UE. Malgré des différends sur certains dossiers, les deux parties mettent l'accent sur le développement des relations bilatérales, ce qui constitue un terrain d'entente.
Il a estimé qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts fondamental entre la Chine et l'UE. Les deux parties peuvent rechercher un terrain d'entente tout en gardant leurs différends ou le consolider davantage en les résolvant et en maximisant la perception et l'intérêt communs.
Secundo, l'objectif de la coopération Chine-UE est d'atteindre des bénéfices mutuels et des résultats gagnant-gagnant, a déclaré M. Wang, souhaitant que l'Europe puisse tirer parti du nouveau cycle de réforme et d'ouverture de la Chine. Il a invité l'Europe à participer à l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) et espère que le plan de connectivité Asie-Europe pourra compléter l'ICR.
Tertio, a poursuivi M. Wang, le respect des principaux intérêts de l'autre est la marque de la confiance entre la Chine et l'UE. Il souhaite ainsi que l'UE puisse être prudente dans ses paroles et ses actions. La Chine est prête à travailler avec l'UE pour maintenir un bon développement des relations bilatérales, en faire bénéficier les peuples des deux pays et contribuer davantage à la paix et au développement dans le monde.
Pour sa part, Mme Mogherini a indiqué que les relations UE-Chine ont atteint un niveau record au cours des cinq dernières années en termes de profondeur et d'ampleur. Les deux parties partagent une position et un objectif communs contre l'unilatéralisme et le protectionnisme et soutiennent l'ordre international établi autour des Nations Unies.
Pour la première fois, le chef de la diplomatie chinoise a rencontré lundi ses homologues des 28 pays membres de l'UE pour discuter du renforcement de la coopération UE-Chine. L'UE considère la Chine comme un partenaire stratégique important, en matière tant économique que politique, a noté Mme Mogherini.
Le nouveau document de l'UE sur sa politique vis-à-vis de la Chine, publié la semaine dernière, ne remplacera pas leur actuelle coopération stratégique, a-t-elle assuré. L'UE n'a aucune intention d'entraver le développement de la Chine et il est impossible de le faire. L'UE souhaite que la Chine puisse jouer un plus grand r?le de leader dans les affaires internationales.
Malgré ses divergences avec la Chine sur certains sujets, l'UE envisage le partenariat stratégique bilatéral du point de vue de la prospérité commune. Le bloc européen continuera à s'en tenir à la politique d'une seule Chine sans aucune modification, a ajouté Mme Mogherini.
Selon elle, l'UE voudrait, avec la Chine, s'atteler à la mise en ?uvre des accords multilatéraux et coopérer étroitement sur des dossiers tels que l'Accord de Paris, l'accord sur le nucléaire iranien, les objectifs de développement durable ou le développement africain.
L'UE est prête à renforcer la connectivité et la communication avec l'Asie, à explorer les complémentarités avec l'ICR et à développer grandement la coopération avec des tiers. Les deux parties peuvent coopérer sur la cybersécurité, préserver l'ouverture, la sécurité et la stabilité d'internet et établir un ordre du monde numérique sur la base de règles, a énuméré Mme Mogherini.
Les deux parties ont également échangé des points de vue sur la situation internationale actuelle, leurs relations respectives avec les grandes puissances et les sujets d'actualité régionale et mondiale.