Les dirigeants de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se retrouvent ce week-end à Qingdao, une pittoresque ville portuaire chinoise, pour un sommet destiné à inaugurer un nouveau chapitre dans l'histoire de ce bloc.

En tant que membre fondateur et berceau de l'OCS, la Chine a joué un r?le important dans le développement de cette organisation agée de 17 ans, devenue la plus grande institution régionale au monde.

C'est en particulier sous le leadership du président chinois Xi Jinping que Beijing a apporté davantage de sagesse à l'OCS afin de la faire entrer dans une nouvelle ère faite de plus de possibilités et d'un avenir meilleur.

UNE ORIENTATION VISIONNAIRE

Le socle de ce développement remarquable de l'OCS est l'"esprit de Shanghai", fait de confiance mutuelle, de bénéfices réciproques, d'égalité, de consultation, de respect des diversités culturelles et de poursuite d'un développement commun.

Ces cinq dernières années, M. Xi a davantage enrichi cet esprit avec des concepts philosophiques comme par exemple cultiver un nouveau type de relations internationales et batir pour l'humanité une communauté de destin partagé.

Parallèlement, la Chine a également dopé la coopération au sein de l'OCS avec de nouvelles propositions pratiques promettant des bénéfices à tous ceux impliqués, la plus importante étant l'initiative "la Ceinture et la Route", soumise par Xi Jinping en 2013.

Les initiatives chinoises "ont un profond caractère stratégique", confie le secrétaire général de l'OCS Rachid Alimov dans un entretien à Xinhua, soulignant l'importance d'aligner "la Ceinture et la Route" avec les stratégies de développement des autres membres de l'OCS.

"Xi Jinping offre un leadership visionnaire et inspirant pas seulement à la Chine, mais à l'Asie et au monde", estime Sudheendra Kulkarni, ancien président du think tank indien Observer Research Foundation.

UNE COOPERATION FRUCTUEUSE

Au cours des cinq dernières années, une série de grands projets conjoints ont été déployés dans le cadre de l'OCS, améliorant sans cesse les logistiques transfrontalières et favorisant le développement de ses membres.

En 2017, les échanges commerciaux entre la Chine et les autres membres de l'OCS ont représenté 217,6 milliards de dollars, tandis que les structures commerciales ont continué de s'améliorer avec les équipements mécaniques et électriques occupant une plus grande part, selon le ministère chinois du Commerce.

Ce dernier a noté qu'au cours du premier trimestre 2018, ces échanges se sont accrus de 20,7% en rythme annuel, contre les 19% enregistrés en 2017.

En même temps, a-t-il ajouté, l'investissement chinois dans d'autres pays de l'OCS a atteint 84 milliards de dollars, plusieurs projets importants sur l'énergie, l'exploitation minière et l'industrie progressant sans encombres.

Au cours d'une interview accordée à Xinhua, le président kazakh Noursoultan Nazarba?ev mentionne les efforts de l'OCS pour renforcer la synergie du développement avec l'Union économique eurasienne (UEEA) et avec l'initiative "la Ceinture et la Route", et exprime de l'optimisme concernant la coopération économique et commerciale régionale.

Les coopérations de ce genre, déclare le président kazakh, créeront des conditions favorables à une zone de libre-échange dans l'avenir au sein de l'OCS.

VERS UNE NOUVELLE ERE

Dix-sept ans après son établissement, l'OCS a évolué d'une plate-forme de coopération de sécurité en une organisation de coopération globale, comprenant la coopération économique et les échanges entre les peuples.

Au moment où la Chine organise le premier sommet de l'OCS après que l'Inde et le Pakistan sont devenus des membres à part entière en 2017, il est généralement admis que l'organisation est en marche vers une nouvelle ère.

L'OCS est intervenue comme un mécanisme multilatéral excellent pour la sécurité régionale, la coopération économique et la connectivité transnationale, indique B. R. Deepak, sinologue et professeur d'études chinoises de l'université Jawaharlal Nehru à New Dehli.

Tandis que l'organisation se développe, M. Xi, lors d'une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères de l'OCS en avril, a appelé tous les membres à rester fidèles à leurs aspirations originales, à promouvoir l'"esprit de Shanghai", et à libérer pleinement le potentiel de l'OCS après son élargissement.

Le sommet de Qingdao sera une rencontre historique car il sert de lien entre le passé et le futur, déclare Sun Zhuangzhi, chef de l'Institut des études sur l'Europe de l'Est, la Russie et l'Asie centrale affilié à l'Académie des sciences sociales de Chine.

En tant que pays de naissance de l'OCS, la Chine fournira d'autant plus de sagesse chinoise à son futur développement, ajoute-t-il.