Bien que l'Arabie saoudite soit la dernière des nations arabes à avoir établi des relations diplomatiques avec la Chine, les deux pays ont accompli des progrès notables dans la construction de leurs relations ces dernières années, a déclaré l'ambassadeur de Chine en Arabie saoudite, Li Chengwen.

M. Li a fait ces remarques dans une interview accordée récemment à Xinhua à l'approche de la visite du président chinois Xi Jinping en Arabie saoudite ce mois-ci.

Il a souligné que ces dernières années avaient été marquées par des échanges de haut niveau constants, des liens commerciaux en pleine croissance et des interactions culturelles et des échanges intenses entre les peuples des deux pays.

Le président Xi a effectué une visite en Arabie saoudite en 2008 lorsqu'il était vice-président, tandis que l'ancien président chinois Hu Jintao avait visité le pays en 2006 et 2009.

Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite avait visité la Chine en tant que prince héritier et après avoir accédé au tr?ne. Son successeur le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, qui lui a succédé sur le tr?ne à son décès en janvier 2015, a visité Beijing en 2014 en tant qu'héritier de la couronne.

"Une fréquence de visites de haut niveau aussi élevée a montré la forte volonté des dirigeants des deux pays de promouvoir les relations bilatérales", a déclaré M. Li.

La coopération économique et commerciale entre les deux pays a également été très dynamique ces dernières années.

L'Arabie saoudite est depuis de nombreuses années le premier partenaire commercial de la Chine dans la région d'Afrique et d'Asie de l'Ouest et premier fournisseur de pétrole brut de la Chine dans le monde, tandis que la Chine est le deuxième partenaire commercial de l'Arabie saoudite.

Selon les données officielles, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 69,15 milliards de dollars en 2014, un chiffre 230 fois supérieur à celui de 1990, l'année de l'établissement de leurs relations diplomatiques.

En 2014, la Chine a importé 50 millions de tonnes de pétrole de l'Arabie Saoudite, ce qui représente 16,1% des importations de pétrole totales de la Chine.

L'Arabie saoudite est également un marché clé pour les sociétés d'ingénierie chinoise. Au cours de l'année 2014, les investisseurs chinois ont signé avec leurs partenaires saoudiens une série de contrats d'une valeur de 9,47 milliards de dollars.

Actuellement, plus de 160 entreprises chinoises ont investi en Arabie Saoudite dans des domaines tels que les chemins de fer, la construction, les ports, les centrales électriques et les télécommunications.

L'ambassadeur chinois a également déclaré que les deux pays partageaient une complémentarité économique énorme et jouissaient d'un fort potentiel de coopération.

L'Arabie saoudite est un pays riche en énergie, mais doté de peu d'infrastructures, tandis que la Chine jouit d'une grande expérience dans la fabrication, mais veut plus d'énergie pour soutenir sa croissance, a-t-il remarqué.

M. Li estime que les deux parties peuvent obtenir des bénéfices mutuels dans le cadre de l'initiative chinoise "La Ceinture et la Route".

Il a également mentionné que l'Arabie saoudite avait déjà rejoint la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) et indiqué qu'elle souhaitait participer à l'initiative "La Ceinture et la Route", envoyant ainsi le message clair que le pays cherche à restructurer son économie en ces temps où les prix du pétrole devraient rester faibles.

Ces dernières années ont également vu un nombre record de Saoudiens se rendre en Chine. Le nombre de pèlerins musulmans chinois visitant l'Arabie Saoudite augmente également chaque année, avec 14.500 visites l'année dernière.

En ce qui concerne les perspectives des relations entre Beijing et Riyad, M. Li a indiqué que la Chine et l'Arabie saoudite étaient les représentants de deux grandes civilisations. Les deux pays peuvent poursuivre leurs dialogues interculturels et montrer comment des cultures différentes peuvent s'associer et apprendre les unes des autres.

La Chine et l'Arabie saoudite, toutes deux victimes du terrorisme, peuvent également collaborer dans la lutte contre cette menace et contribuer à promouvoir la stabilité et le développement au Moyen-Orient.