Q : Actuellement, la Chine entre dans une nouvelle phase de développement, soit dans la nouvelle normalité, en même temps, on effectue des réformes diverses dans la transformation industrielle et l'élargissement de la demande intérieure, la Chine voudrait maintenir un développement durable et stable, ce qui est aussi favorable au développement mondial, qu'en pensez-vous ? Et vous concentrez votre regard sur quelle réforme de la Chine ?
Il y a des transformations et des évolutions positives dans l'économie ou du moins dans la direction qui est donnée au développement de l'économie chinoise. Vous avez d'une part une augmentation en qualité, un renforcement de la qualité au détriment de la quantité, c'est une évolution positive. Mais je constate, et ?a m'intéresse plus particulièrement, une prise en considération ferme et convaincue de la dimension environnementale.
La Chine étant le plus grand pays du monde en termes démographiques et le pays le plus dynamique économiquement, le taux d'expansion de cette énorme masse humaine pèse sur la planète. On en tient compte. Ce qui doit être mis en ?uvre pour assurer la qualité de la progression de l'économie est donc de favoriser un développement durable. Certainement, ce qui m' intéresse personnellement, et ce nous intéresse le plus, puisque la Suisse se veut championne de la protection de l'environnement et du développement durable, c'est l'évolution et l'acquisition de technologies modernes permettant une activité ininterrompue de la race humaine, mais qui soit respectueuse de l'environnement et soucieuse d'économie d'énergie. Là, je pense que nous aurons toujours plus de points de contact, de coopération et de soutien. Nous en sommes très satisfaits. C'est ainsi que nous avons non seulement des entreprises qui sont actives sur le terrain, mais également une coopération spécifique dans ces questions mises à la disposition de décideurs, de techniciens, de scientifiques chinois qui se donnent de la peine dans ce domaine.
Q : Le Premier ministre chinois Li Keqiang a déclaré que la Chine souhaitait la bienvenue aux entreprises étrangères pour participer à sa modernisation, et que le pays créerait un environnement de marché favorable à une concurrence équitable. Alors est-ce que vous avez vu des changements dans l'environnement d'investissement en Chine, par exemple pour des entreprises suisses installées et à installer en Chine ?
Nous avons plus de mille entreprises suisses avec leurs branches, filiales et succursales établies à travers le pays. Elles engagent plus de 200 000 personnes. Elles se répandent à l'intérieur des terres de votre pays. Donc, il est clair que dans une perspective historique relativement récente, nous constatons l'augmentation d'une présence économique suisse en Chine avec beaucoup d'acteurs économiques, on a constaté qu'ils pouvaient faire affaire tout en aidant la Chine. ?a c'est tout à fait positif. Je pense que ces investissements vont continuer.
Je ne vais pas cacher non plus que ce n'est pas toujours facile dans tous les secteurs de pénétrer le marché chinois. Des règlements, des rigidités existent encore. Ce que je veux relever en revanche, c'est que l'officialité chinoise fait évoluer la donne pour le bien de tout le monde, puisque ces entreprises étrangères non seulement produisent ici en se délocalisant ou non, mais au fond elles apportent aussi des technologies et des méthodes nouvelles, elles permettent un renouvellement plus rapide des méthodes et approches des acteurs économiques chinois. Donc, tout le monde est gagnant. évidemment dans certain cas, il faut encore un peu de temps. Je reste positif au sujet des possibilités d'expansion de la présence étrangère en Chine.