Dernière mise à jour à 08h55 le 30/06
L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a exprimé mercredi sa préoccupation concernant le différend frontalier entre l'Ethiopie et le Soudan.
Son secrétaire exécutif "appelle les deux pays frères à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter les actions susceptibles d'aggraver davantage les tensions et à rechercher activement des moyens diplomatiques pour trouver une solution durable à la question", a-t-il dit dans un communiqué.
L'Ethiopie et le Soudan sont tous deux membres fondateurs de l'IGAD, un bloc commercial et sécuritaire d'Afrique de l'Est fondé en 1986.
Un peu plus t?t mercredi, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a également appelé l'Ethiopie et le Soudan à faire preuve de retenue et à entamer un dialogue concernant leur différend frontalier.
Ces deux pays s'accusent actuellement de "provocations" à propos d'un incident frontalier meurtrier survenu la semaine dernière.
Lundi, le Soudan a décidé de déposer une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies contre l'Ethiopie, tandis que le Soudan a décidé de rappeler immédiatement son ambassadeur à Addis-Abeba pour consultations et de convoquer l'ambassadeur éthiopien à Khartoum pour l'informer de la condamnation du Soudan.
Mardi, l'armée éthiopienne a rejeté les allégations selon lesquelles elle aurait exécuté sept soldats soudanais et a accusé en retour le Soudan de se livrer à des provocations militaires contre l'Ethiopie.
L'Ethiopie et le Soudan ont depuis longtemps des revendications concurrentes sur la région frontalière d'Al-Fashaga, une zone de terres fertiles peuplées d'agriculteurs éthiopiens. Le Soudan revendique sa souveraineté sur cette région.