Dernière mise à jour à 09h06 le 08/10
Le Congrès des syndicats sud-africains (Congress of South African Trade Unions, COSATU), une des plus importantes fédérations syndicales sud-africaines, a déclenché jeudi une grève nationale et a défilé pour pousser à la fois le gouvernement et le secteur privé à agir sur des questions d'économie et celles qui affectent les travailleurs et les Sud-Africains en général.
Les membres du COSATU, qui représente environ 20 syndicats et plus de deux millions de personnes, sont descendus dans les rues de plus de 28 villes et villages, dont les deux plus grandes villes du pays, Johannesburg et Le Cap, brandissant des banderoles et des panneaux où figuraient leurs revendications.
Zingiswa Losi, le président du COSATU, a dirigé la marche du matin au Cap, qui a temporairement interrompu la circulation sur les artères principales de la ville, où la police avait été déployée en état d'alerte élevé.
"Les conditions de vie des travailleurs sont très mauvaises, ils ne peuvent même pas tenir un mois entier à attendre leurs salaires. Alors nous disons que la ville doit se joindre à nous et s'intéresser aux travailleurs, parce que les travailleurs sont ceux qui rendent les villes vivantes", a déclaré à Xinhua Malvern De Bruyn, le secrétaire provincial du COSATU pour le Cap-Occidental, avant le début de la marche.
La vie des travailleurs "est très très dure" et l'impact de l'épidémie de COVID-19 a été "très dévastateur pour eux", a de son c?té déclaré à Xinhua Sheila van Rensburg, secrétaire provinciale du Syndicat des travailleurs du textile et de l'habillement d'Afrique australe (SACTWU) pour le Cap-Occidental, affilié au COSATU.
Elle a souligné que certains travailleurs de son syndicat ont perdu leur emploi après la liquidation de deux grandes entreprises en raison de l'impact de l'épidémie de COVID-19.
Des partisans du Congrès national africain (African National Congress, ANC), le parti au pouvoir, engagé dans une alliance tripartite avec le COSATU et le Parti communiste sud-africain (SACP), ont également rejoint la marche, brandissant le drapeau de l'ANC.
La grève intervient alors que le Syndicat national des métallurgistes d'Afrique du Sud (NUMSA) a débrayé pour une durée indéfinie, en faveur d'une augmentation des salaires après l'échec des négociations avec les employeurs.