Dernière mise à jour à 09h57 le 08/04
Les députés guinéens ont examiné et adopté mardi la loi contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, lors d'une session plénière en présence des membres du gouvernement.
Lors de la présentation de l'exposé de motif, le rapporteur de de la Commission des lois, Samouka Bérété, a rappelé que ce document qui comporte 149 articles précise que ''le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont des fléaux qui sapent le développement économique des Etats en provocant l'érosion du capital social et humain''.
Pour M. Bérété, les ressources issues du blanchiment d'argent co?teraient plus de 5% du produit intérieur brut mondial.
Cette nouvelle loi a été assortie de plusieurs amendements, afin de pouvoir permettre à la Guinée de s'intégrer dans une dynamique sous-régionale et internationale de lutte contre ces phénomènes.
Pour ce faire, selon le rapporteur, les forces de sécurité et de défense, dont la police et la gendarmerie, sont chargées de fournir régulièrement à leur hiérarchie des informations évolutives sur la stratégie de lutte contre ce phénomène.
Le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), le Dr Louncény Nabé, a souligné que le blanchiment de capitaux fait perdre à l'économie guinéenne et par extension à l'économie internationale, de vastes possibilités de croissance, estimées à des dizaines de milliards de dollars.