Dernière mise à jour à 10h01 le 26/03
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a demandé mercredi soir au gouvernement kényan à ce que ce dernier puisse "trouver des solutions appropriées et durables" après sa décision de fermer d'ici deux semaines les camps de réfugiés de Kakuma et de Dadaab.
Pour justifier cette annonce, le Kenya invoque les menaces que feraient peser certains réfugiés, notamment des attaques terroristes liées à des complices dans les camps du groupe islamiste somalien Shebab, partisan de l'instauration de la charia (loi islamique) dans la région.
Le ministre kényan de l'Intérieur, Fred Matiang'i, a donné 14 jours au HCR pour qu'il soumette un plan de fermeture définitive de ces deux camps qui abriteraient au total un demi-million de réfugiés, selon la presse locale.
M. Matiang'i, qui a re?u des représentants du HCR mardi, a déclaré mercredi qu'il n'y avait "pas de place" pour de nouvelles négociations.
Le HCR s'est pour sa part dit préoccupé par l'impact que cette décision aurait sur la protection des réfugiés au Kenya, notamment dans le contexte de la pandémie de nouveau coronavirus en cours, souhaitant "trouver des solutions qui soient ordonnées, durables et respectueuses des droits des réfugiés".
Les autorités kényanes ont prévu une autre réunion vendredi avec des diplomates du Rwanda, du Burundi, de l'Ouganda et du Soudan du Sud afin de régulariser le rapatriement de leurs ressortissants des camps.
Outre la question du terrorisme, Nairobi juge que ses efforts pour que les groupes islamistes qui opèrent en Somalie, comme les Shebab, soient qualifiés d'organisations terroristes ont été continuellement entravés.
Dadaab, le plus grand camp de réfugiés du monde, a été créé en 1991 pour accueillir les personnes fuyant le conflit en Somalie.