Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mercredi qu'il avait déjà réduit de 30% les rations alimentaires et les transferts d'argent liquide destinés à environ 2,7 millions de réfugiés en Afrique de l'Est en raison d'un financement insuffisant de la part de ses donateurs.

Le PAM a également averti que la famine et la malnutrition aigu? guettaient les réfugiés, l'impact socio-économique de la pandémie de COVID-19 ayant gravement réduit les financement vitaux versés par les donateurs.

"Les réfugiés sont particulièrement vulnérables à la propagation du COVID-19, car ils sont entassés dans des camps où ils ne disposent que d'un accès limité ou inadéquat aux abris, aux services de santé, à l'eau potable et à l'hygiène", a expliqué dans un communiqué publié à Nairobi Michael Dunford, directeur régional du PAM pour l'Afrique de l'Est.

Le PAM a indiqué qu'en Ethiopie, en Ouganda, au Kenya, au Soudan du Sud et à Djibouti, les réfugiés étaient déjà affectés par la réduction des rations alimentaires et des versements d'argent liquide. Il a en outre averti qu'il serait contraint de réduire davantage encore ces rations et ces versements dans les mois à venir à moins de recevoir de toute urgence des financements supplémentaires.

Le PAM a déclaré avoir besoin de 323 millions de dollars américains pour aider les réfugiés dans la région au cours des six prochains mois, soit 22% de plus que pendant la même période en 2019.

"Nous ne pouvons pas tourner le dos aux personnes qui ont été forcées de fuir leur domicile et sont coincées dans des camps reculés. Beaucoup ont déjà perdu les rares opportunités qu'elles avaient de gagner de l'argent en raison du ralentissement économique causé par les restrictions liées au COVID-19", a souligné M. Dunford.

Le PAM a appelé à la fois les donateurs traditionnels et les nouveaux donateurs potentiels, comme les institutions financières internationales, à faire un effort pour aider les réfugiés.