La situation épidémique a altéré la marche normale des sociétés minières au Maroc, le secteur ayant connu un arrêt ou une suspension temporaire de son activité, à l'exception du secteur des phosphates qui maintient son rythme avec d'excellents résultats, a fait savoir jeudi le ministre marocain de l'Energie et des Mines, Aziz Rabbah.

Ainsi, l'arrêt ou la suspension temporaire d'activité a touché plusieurs sociétés minières, dont 86 travaillant dans le cadre de licences minières, et a impacté, à des degrés variés, 107 sites miniers répartis sur les différentes régions du pays, a-t-il ajouté lors de son exposé jeudi au conseil de gouvernement, sur la situation des secteurs de l'énergie et des mines durant la pandémie de COVID-19.

Le secteur minier traditionnel a également été affecté par la situation épidémique, qui a engendré une suspension partielle des activités des chantiers des mines traditionnelles, a relevé le ministre.

Il a indiqué que l'approvisionnement du marché national en bonbonnes de gaz butane avait connu une stabilité remarquable et une fluidité tangible, précisant que les importations prévues et confirmées étaient suffisantes pour couvrir les besoins nationaux en gaz butane tout en conservant un stock de réserve permanent à des niveaux dépassant les besoins nationaux de consommation.

Concernant l'approvisionnement en électricité, le ministre a assuré que la situation était stable et confortable, notant que la demande en électricité avait connu une baisse de 14% en moyenne durant l'état d'urgence sanitaire.

Au début de ce conseil, le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani a rappelé les circonstances exceptionnelles que traversait le Maroc dans le contexte de cette pandémie, ainsi que les défis auxquels le pays faisait face avec "volonté et détermination", saluant une nouvelle fois les efforts déployés par les cadres et les professionnels des différents secteurs et spécialités, ainsi que les citoyens qui avaient fait preuve de conscience, d'adhésion et de patience.