Un marche massive a été organisée ce mercredi dans l'avenue Bourguiba, principale artère au coeur de la capitale tunisienne, pour manifester le rejet du Plan de paix du président Donald Trump pour le Moyen-Orient, a pu constater un correspondant de Xinhua.

Des dizaines de centaines de Tunisiens ont participé à ce rassemblement populaire convoqué par la puissante centrale ouvrière, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), afin de dénoncer le plan américain.

Ont pris part à la manifestation de nombreux partis, dont le Parti des travailleurs, le Courant démocrate, le Mouvement du peuple, le Mouvement démocratique national outre certain nombre d'organisations nationales telles que l'Ordre national des avocats et l'Autorité nationale de lutte contre la normalisation.

Lors d'un discours prononcé, dans la foule à cette occasion, le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a souligné que la Palestine "n'est pas à vendre et ne le sera jamais".

"Al-Qods (Jérusalem) est la capitale éternelle des Palestiniens", a-t-il appuyé appelant en même temps à criminaliser tous ceux qui mènent, d'une fa?on ou d'une autre, des relations avec Isra?l et à "condamner toutes mesures et tentatives arabes qui veillent à se rapprocher d'Isra?l".

Pour sa part, le batonnier des avocats, Brahim Bouderbala, a critiqué ce qu'il a appelé "Arnaque du siècle", en allusion à "l'Accord du siècle", affirmant que les avocats tunisiens soutenaient la cause palestinienne, sans quiconque condition préalable.

M. Bouderbala a appelé, dans ce sens, à une plus large mobilisation arabe, au plus haut niveau, afin de "bloquer les tentatives désespérées de juda?ser al-Qods".

Présent à l'avenue Bourguiba, l'ambassadeur de Palestine en Tunisie, Hayel al-Fahoum, a estimé que des lobbies anglo-saxons "sont derrière l'accord du siècle pour installer des bases dans la région arabe en vue d'asservir l'humanité (...) il en est du devoir de tous les peuples arabes et pas seulement du peuple palestinien de s'opposer à cet accord".

Le diplomate palestinien a souligné que faire face à cet accord "demeure un devoir commun où tous les peuples arabes sont impliqués, pas seulement le peuple palestinien".

Les Palestiniens retourneront en Palestine et "renforceront leur identité nationale contre toutes les stratégies impérialistes brutales que les Etats-Unis soutiennent", a-t-il souligné.