Dernière mise à jour à 11h07 le 10/01
L'armée libyenne basée dans l'est a rejeté jeudi l'appel des présidents turc et russe à conclure un cessez-le-feu immédiat à Tripoli, la capitale du pays.
L'armée "poursuivra sa guerre contre les groupes terroristes", dans la mesure où "il n'y a aucun moyen de créer un Etat de droit s'ils ne sont pas complètement éliminés", a indiqué l'armée basée dans l'est de la Libye dans un communiqué.
"Les appels à rétablir la stabilité et la sécurité, à relancer le processus politique, à répondre aux demandes de transition démocratique et à convenir d'un mécanisme national permettant une répartition équitable de la richesse entre tous les Libyens sans exception nous amènent à considérer le démantèlement et le désarmement des milices comme une nécessité à la fois nationale et internationale", a ajouté le communiqué.
Après s'être réunis mercredi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine ont appelé toutes les parties en conflit en Libye à conclure un cessez-le-feu immédiat et à mettre fin aux hostilités.
Ils ont souligné que ce cessez-le-feu devait être durable et "soutenu par des mesures permettant de stabiliser la situation sur le terrain et de ramener la vie quotidienne à Tripoli et dans les autres villes à la normale".
Mercredi, le gouvernement soutenu par l'ONU et le Haut Conseil consultatif de l'Etat à Tripoli ont salué cet appel à un cessez-le-feu, et ont réaffirmé leur volonté de mettre fin au conflit et de reprendre le processus politique.
L'envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, a également salué cet appel au cessez-le-feu, tout en exhortant les acteurs libyens et internationaux à "répondre positivement à cet appel, et à cesser immédiatement leurs opérations militaires à travers la Libye".