Dernière mise à jour à 10h49 le 11/12
Les relations économiques bilatérales ainsi que les concertations politiques entre les deux pays outre certaines questions d'ordre humanitaire en suspens étaient au centre d'un entretien, mardi au palais de Carthage (banlieue nord de Tunis), entre le président Kais Saied et Fayez al-Sarraj, président du Conseil libyen, qui effectue une visite officielle en Tunisie à la tête d'une délégation de haut niveau.
Selon la présidence de la République tunisienne, le chef d'Etat tunisien a évoqué avec le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) de Libye Fayez al-Sarraj les moyens de lever les différents obstacles à la circulation des personnes et des marchandises entre la Tunisie et la Libye par voies maritime et terrestre, et d'éviter notamment la fermeture du point de passage de Ras Jedir.
"La réunion a également abordé des questions humanitaires en suspens d'autant que le président Kais Saied a souligné la nécessité de trouver une solution pour bon nombre d'enfants tunisiens détenus en Libye et redoubler d'efforts pour éclairer sur la disparition du ressortissant Walid Kexisi, employé à l'ambassade de Tunisie à Tripoli, disparu depuis le 13 octobre 2014", peut-on lire dans un communiqué de la présidence tunisienne.
Les Libyens interdits d'entrée sur le sol tunisien ont également été discutés par les deux hauts responsables et il a été convenu que le ministère tunisien de l'Intérieur serait chargé d'examiner leurs dossiers.
Lors de cette rencontre, les parents des journalistes tunisiens, Sofien Chourabi et Nadhir Ktari, disparus disparus en Libye depuis septembre 2014, ont été re?ud par le président tunisien Kais Saied et Faiz al--Sarraj, qui ont exprimé leur empressement à conna?tre le sort des deux journalistes.
Sur le plan politique, la réunion a abordé la nécessité de trouver une solution à la situation en Libye dans le cadre de la légitimité internationale "et qui découle de la volonté des Libyens eux-mêmes", indique le même communiqué.
Dans ce sens, Kais Saied a réaffirmé la nécessité de trouver un règlement politique global qui serve les intérêts du peuple libyen, soulignant que "la question libyenne demeure également une affaire tunisienne".
Le président tunisien Kais Saied avait insisté, lors de la réception du chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, le 28 octobre 2019, sur le fait que les Libyens devraient être un acteur principal dans toutes les négociations concernant la question libyenne.