Le président sud-soudanais Salva Kiir a appelé mercredi les groupes d'opposition du Soudan à former un front uni pour entamer des pourparlers de paix avec le gouvernement de transition nouvellement formé à Khartoum.

Tut Kew Gatluak, conseiller de sécurité présidentiel, a rapporté que M. Kiir s'était entretenu avec dix dirigeants de groupes d'opposition à Juba, les appelant à chercher un règlement pacifique à leurs différends en suspens avec le gouvernement sous l'égide du Front révolutionnaire du Soudan (SRF), dirigé par El Hadi Idris du Mouvement de libération du Soudan - Conseil de transition (MLS-CT).

"Le président Kiir les a invités à Juba pour s'asseoir ensemble et discuter suite à leur accord pour s'unir et apporter la paix au Soudan ainsi que pour dialoguer avec le gouvernement soudanais en vue d'un règlement pacifique de leurs griefs", a déclaré M. Gatluak aux journalistes à Juba à l'issue de cette réunion.

"Nous espérons que vous apporterez la paix au Soudan car lorsque vous aurez la paix au Soudan, nous pourrons nous aussi avoir la paix au Soudan du Sud", a-t-il déclaré.

Malik Agar, dirigeant du Mouvement populaire de libération du Soudan - Nord (MPLS-N) a déclaré que l'unité entre les groupes rebelles était essentielle pour parvenir à une paix complète au Soudan.

"Si nous ne nous unissons pas, nous ne pouvons pas parvenir à la paix au Soudan. La première chose à faire est de nous unir puis nous pourrons discuter de nos problèmes avec le gouvernement (du Soudan)", a dit M. Agar.

Les groupes d'opposition sous l'égide du SRF, formé en novembre 2011, comprennent le MPLS-N, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) dirigé par Jibril Ibrahim, le Parti d'union démocratique dirigé par Eltom Hajou, et le Mouvement de libération du Soudan (MLS-MM) dirigé par Minni Minnawi.

Ces groupes rebelles ont combattu le gouvernement de l'ex-président soudanais Omar el-Béchir mais ils souhaitent maintenant être inclus dans le gouvernement de transition formé en juillet par le Conseil militaire de transition (CMT) et les Forces de liberté et de changement (FFC, d'opposition).