Dernière mise à jour à 09h06 le 13/05
Le gouvernement burkinabè a qualifié de "lache et barbare" l'attaque terroriste qui a visé dimanche matin, une église catholique et un centre de Santé faisant six morts dont un prêtre dans la commune de Dablo, province du Sanmatenga, dans la région du centre-nord du pays, a-t-on appris de source officielle.
Dans un communiqué, le ministre en charge de l'Administration territoriale Siméon Sawadogo a indiqué que cette attaque qui s'est déroulée aux environs de 9 heures a également causé l'incendie d'une boutique et de deux véhicules.
"Le gouvernement condamne cet acte ignoble et observe qu'après avoir échoué à opposer les communautés par des assassinats ciblés de chefs coutumiers et de leaders communautaires, les groupes terroristes s'attaquent maintenant à la religion dans le funeste dessein de nous diviser", a-t-il écrit dans son communiqué.
M. Sawadogo a souligné que le gouvernement salue l'esprit de solidarité et de tolérance interreligieuse qui a toujours été pr?née par les faitières des différentes confessions religieuses au Burkina Faso et invite les populations au calme et à la retenue, tout en réaffirmant sa détermination à mettre tout en ?uvre pour identifier les auteurs de ces crimes et les punir à la hauteur de leur forfait.
Depuis 2015, ce pays d'Afrique de l'Ouest est en proie à des attaques terroristes qui ont fait plus de 300 morts ainsi que des milliers de déplacés, et ont causé la fermeture de centaines d'écoles.
Fin avril, un pasteur et quatre de ses fidèles ont été abattus dans le village de Silgadji, situé dans la commune de Tongomayel de la province burkinabè du Soum (nord).
Selon des sources concordantes, l'armée burkinabè a entamé samedi une opération militaire dans le nord du pays, où dans la nuit de jeudi à vendredi une autre mission militaire conjointe a permis de libérer quatre otages dont deux Fran?ais.