Dernière mise à jour à 08h52 le 06/05
La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a salué samedi le consensus trouvé entre les différents acteurs du conflit, consistant à rallonger de six mois le délai imparti pour la formation d'un gouvernement.
David Shearer, le chef de la MINUSS, a déclaré que la décision unanime d'extension de l'accord de paix pré-transitionnel qui devra conduire à la formation d'un nouveau gouvernement unifié était un signe de bonne volonté des différentes parties, désireuses de mettre un terme aux souffrances de leur peuple.
"Cette décision unanime des différentes parties est importante, car elle rappelle au peuple du Soudan du Sud que l'accord de paix est toujours en vigueur", a-t-il dit dans un communiqué publié à Juba.
Le gouvernement sud-soudanais avait signé un accord de paix avec l'opposition en septembre dernier, lequel stipulait la formation d'un gouvernement de transition avant le 12 mai 2019.
C'est l'Autorité intergouvernementale pour le développement, une organisation régionale servant de médiateur dans le cadre des négociations entourant cet accord, qui a annoncé vendredi que ce délai serait prolongé de six mois à dater du 12 mai. Celui-ci devrait permettre la mise en ?uvre des problèmes encore en suspens.
M. Shearer, tout en regrettant qu'un certain nombre de problèmes demeurent encore non résolus, notamment la formation d'une force de sécurité unifiée ou encore la définition des frontières entre les différents Etats, a dit qu'il était de la responsabilité des différentes parties de "tenir leurs promesses, afin de faire de la paix une réalité".
"Ce nouveau délai de six mois leur donne plus de temps pour ce faire", a-t-il ajouté.
Le Soudan du Sud est entré en guerre civile à la fin de l'année 2013 et ce conflit a tué des dizaines de milliers de personnes et forcé quatre millions de personnes à quitter leur foyer.
Un accord de paix signé en ao?t 2015 a échoué des suites de nouveaux épisodes violents à Juba en juillet 2016, for?ant le chef de l'opposition Riek Machar à fuir la capitale.
Les accords de 2018 stipulent que ce dernier devrait être nommé auprès du président Salva Kiir en qualité de vice-président.