Dernière mise à jour à 09h02 le 15/01
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, s'est entretenu lundi, avec une délégation de leaders peuls du Burkina Faso, deux semaines après une attaque sanglante contre cette communauté ayant fait 49 morts dans le village de Yirgou, dans le centre-nord du pays.
"J'ai eu une séance de travail ce jour avec une délégation de leaders coutumiers et associatifs peulhs du Burkina Faso. Nous avons échangé sur la cohésion sociale et nationale à la suite de la grande interpellation collective de Yirgou", a écrit le président Kaboré, à l'issue de la rencontre.
"En tant que garant de l'unité nationale, j'ai assuré mes interlocuteurs sur les mesures à mettre en ?uvre pour sauvegarder notre vivre-ensemble", a-t-il ajouté.
Assane Barry, porte-parole de la délégation et président de l'association des chefs coutumiers peuls du Burkina Faso, a fait savoir que la délégation avait évoqué avec le chef de l'Etat, le conflit intercommunautaire de Yirgou, "les problèmes de sécurité, les problèmes de cohésion sociale, en tout cas tous les problèmes qui touchent notre vivre-ensemble".
"Depuis un certain temps, c'est tout le pays qui déplore ce qui s'est passé à Yirgou parce que des Burkinabè entre eux, se massacrent", a déploré M. Barry.
Il a souligné qu'en tant que responsables coutumiers, "nous étions venus aussi pour quelques informations et discuter avec lui (M. Kaboré) pour savoir comment on peut entretenir la cohésion sociale dans notre pays".
Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, et à Dori (nord) contre l'attaque terroriste survenue dans la nuit du Nouvel An dans le centre-nord du pays, laquelle a co?té la vie à une cinquantaine de personnes.