Le Premier ministre italien Giuseppe Conte, en visite en Libye, a essayé dimanche de persuader Khalifa Haftar, le commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL), basée dans l'est du pays, de se rendre à la prochaine conférence de Palerme en Italie, a-t-on appris auprès d'une source au sein des forces armées.

M. Conte aurait tenu ces propos au cours d'une rencontre avec M. Haftar dans la ville de Benghazi, dans l'est de la Libye, à l'occasion d'une visite officieuse, a déclaré à Xinhua un officier de l'armée sous couvert d'anonymat.

"L'absence du général Haftar conduirait à un échec de la conférence, dans la mesure où il représente la partie la plus influente dans le dossier libyen", a indiqué l'officier.

La ville de Palerme, dans le sud de l'Italie, accueillera lundi et mardi une conférence internationale sur la crise libyenne, qui réunira toutes les principales parties libyennes, ainsi que des chefs d'Etat régionaux et internationaux.

La source a indiqué que le général Haftar avait décidé de ne pas assister à la conférence, arguant que "des pays qui menacent la Libye seront représentés à la conférence de Palerme".

Il n'est cependant pas exclu que le général Haftar change d'avis, a ajouté la source.

"Si le général Haftar n'assiste pas à la conférence, il encourra les critiques de la communauté internationale", a souligné l'officier.

En dépit d'un accord de paix parrainé par l'ONU et signé par les divers partis politiques de Libye en 2015, le pays reste politiquement divisé entre les gouvernements de l'est et de l'ouest, qui revendiquent tous deux la légitimité.