Les observateurs internationaux du processus électoral à Madagascar ont lancé un appel au calme et à l'apaisement dans l'attente des résultats du scrutin. Dans ce sens, les différentes missions d'observations ont fait des recommandations pour Madagascar dans leur déclaration préliminaire respective.

L'Union africaine (UA) représenté par son chef de mission, Ramtane Lamamra, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse que "toute contestation pouvant na?tre après la proclamation des résultats devra obéir aux règles de droit et être soumise aux juridictions compétentes".

La mission d'observation électorale de l'UA (MOE-UA) a ajouté que "tous les candidats doivent pr?ner la modération dans le comportement et le respect des résultats tels qu'énoncés par la commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Haute Cour constitutionnelle (HCC)".

Pour améliorer les conditions de la poursuite des opérations, le chef de la mission d'observation de la Communauté de développement d'Afrique australe (CDAA), Joseph Malanji a également jugé qu'il est nécessaire d'élaborer, d'adopter et de faire respecter un Code de conduite électoral pour les acteurs des élections, notamment les candidats, les partis politiques, les agents, les médias et les observateurs.

Par ailleurs, la mission de la CDAA recommande au gouvernement de Madagascar de créer les conditions de la poursuite du cadre de concertation entre les différents acteurs impliqués dans le processus électoral.

De son c?té, Cristian Preda, chef de la mission d'observation électorale de l'Union européenne (MOE-UE) rappelle dans sa déclaration à tous les acteurs du processus l'importance "d'accueillir les résultats provisoires de l'élection présidentielle dans le calme et l'apaisement".

"La Mission les appelle à utiliser uniquement les voies légales qui s'offrent à eux pour toute contestation" a-t-il indiqué dans sa déclaration préliminaire sur l'observation de l'élection présidentielle du 7 novembre 2018.

En outre, M. Preda a remarqué que "la campagne électorale a été marquée par l'absence de plafonnement des dépenses de campagne entra?nant des disparités de moyens financiers visibles entre les trois derniers ex-présidents et les autres candidats".

"Alors que les procédures de vote ont été ma?trisées, celles liées au dépouillement, tout en s'étant déroulées dans le calme et la transparence, se sont caractérisées par des affluences excessives de la part du public, ajoutées aux difficultés techniques de mener ces opérations", a également déclaré l'UE.

Enfin, la communauté internationale à travers les observateurs internationaux a confirmé dans leurs premières conclusions le bon déroulement du scrutin à Madagascar.