Samedi, Al-Azhar, principale autorité de l'Islam en égypte et centre mondial de recherche sur l'Islam sunnite, a dénoncé dans un communiqué la "répression brutale" récemment exercée par l'armée israélienne à l'encontre de manifestants pacifiques, dans la bande de Gaza palestinienne.

Le communiqué répond aux affrontements qui ont opposé vendredi des soldats israéliens aux manifestants palestiniens, et qui ont fait au moins sept morts parmi les Palestiniens, dont deux enfants de moins de 15 ans, et plus de 500 blessés.

Al-Azhar a dit que la commission de "ce massacre" quelques heures après la conclusion de la session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York montre qu'Isra?l méprise la communauté internationale et ses institutions.

"Il survient alors même que la communauté internationale est dans l'incapacité chronique d'apporter une protection au peuple palestinien et de tenir les autorités d'occupation pour responsables de leurs crimes continuels contre les enfants de ce peuple sans armes," a ajouté Al-Azhar.

Vendredi, des milliers de Palestiniens ont participé aux manifestations du 27ème vendredi, "la Grande marche du retour" qui a commencé le 30 mars, dans cinq lieux différents, à l'est de la bande de Gaza, le long de la frontière avec Isra?l.

La série de manifestations réclame le retour des réfugiés palestiniens, dont le nombre est passé de 750 000 en 1950 à plus de 5,3 millions à l'heure actuelle.

Le porte-parole du ministère de la Santé gazaou?, Ashraf al-Qedra, a dit vendredi que depuis le début des manifestations, fin mars, les soldats israéliens ont tué 193 Palestiniens et en ont blessé plus de 20 000 autres dans la bande de Gaza.