Dernière mise à jour à 08h23 le 28/09
La C?te d'Ivoire et le Programme alimentaire mondial (PAM) vont signer le 5 octobre un mémorandum d'entente pour la création à Abidjan d'un "Centre régional d'excellence pour l'élimination de la faim et de la malnutrition", dont les activités pourraient être lancées "d'ici à fin janvier-début février 2019", selon une communication du conseil des ministres ivoiriens publiée jeudi.
Le centre, basé à Abidjan, devrait être à l'image de celui du Brésil pour l'Amérique Latine et couvrir les régions de l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
"Ce centre régional d'excellence contre la faim et la malnutrition sera créé en tant que Centre du PAM", souligne le gouvernement ivoirien, qui ajoute que "le cadre de gouvernance déjà défini au niveau mondial relève du PAM et reste conforme à leurs règlements et procédures".
La C?te d'Ivoire mettra à la disposition des locaux pour abriter le centre ainsi qu'un fonds fiduciaire pour assurer le fonctionnement de base du centre.
Le 12 février, la C?te d'Ivoire a procédé au lancement de "Faim zéro", une feuille de route du gouvernement pour éliminer la faim et la malnutrition dans le pays d'ici à 2030.
Cette feuille de route définit les priorités du gouvernement qui concernent, entre autres, la mise en ?uvre de la stratégie nationale d'agriculture axée sur la nutrition et l'agriculture familiale, la facilitation de l'accès à la terre pour les petits producteurs et le renforcement des actions de lutte contre la vie chère.
Les objectifs du gouvernement pour 2025 sont l'aide à un approvisionnement régulier en denrées alimentaires sur l'ensemble du territoire, le développement des cantines scolaires, la mise en ?uvre de la stratégie de développement des routes et la création au niveau local d'infrastructures de stockage des denrées alimentaires.
En C?te d'Ivoire, le taux de prévalence de l'insécurité alimentaire en 2015 était de 12,8% avec des taux au-dessus de la moyenne dans les régions Nord, Nord-Est et Ouest.
Les raisons sont liées, selon le gouvernement, aux changements climatiques, aux pertes post-récoltes, au mauvais état des routes, à la transformation et à la conservation des produits ainsi qu'aux filières agricoles très peu organisées.