Dernière mise à jour à 09h24 le 03/07
Un observatoire africain pour la migration sera prochainement mis en place et situera son siège au Maroc, a révélé lundi à Nouakchott le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Nasser Bourita, en marge du 31ème Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA).
Une décision sera prise par les chefs d'Etat et de gouvernements africains ce lundi, deuxième journée du Sommet, sur "l'installation au Maroc de l'observatoire africain pour la migration", a indiqué M. Bourita, sans préciser la date de la création de l'institution.
Le roi du Maroc avait été chargé par l'organisation panafricaine de présenter une stratégie africaine et la mise en place d'un observatoire sur la migration et le développement fait partie des propositions dans son rapport présenté en janvier dernier, a rappelé le ministre.
Selon lui, cet observatoire sera un outil important qui permettra à l'Afrique d'interagir avec ses partenaires vis-à-vis au phénomène de la migration, une thématique importante pour les relations entre l'Afrique et ses partenaires, notamment les pays européens.
"On parle beaucoup de la migration en Afrique, mais avec peu de connaissances. On a peu de compréhension des tendances du phénomène migratoire. Et on n'a pas un cadre dans lequel on peut fédérer les stratégies nationales" pour créer une vision continentale", a déploré le ministre marocain.
"L'Afrique est interpellée sur la question migratoire et elle doit faire son travail à temps pour pouvoir tenir un discours ferme, un discours clair vis-à-vis de ses partenaires, notamment l'Europe", a estimé M. Bourita.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie marocaine a évoqué la question de la lutte contre la corruption, un des grands sujets au c?ur des discussions des dirigeants africains au cours du sommet.
Citant un message du roi du Maroc adressé, dimanche au sommet, le ministre marocain a souligné qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème éthique ou moral, mais "d'une entrave importante à l'action économique, d'un phénomène qui sape l'état de droit, qui favorise l'implantation de réseaux criminels et voire même le terrorisme".
"Si l'Afrique veut avoir une zone de libre-échange, si l'Afrique veut réaliser des objectifs de développement durable, si l'Afrique veut attirer les investissements, si l'Afrique veut asseoir une gouvernance saine, c'est important qu'elle traite de la question de la corruption", a-t-il conclu.