Dernière mise à jour à 09h44 le 26/06
Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a annoncé lundi que l'Erythrée devrait envoyer sa première délégation à Addis-Abeba cette semaine en vue de pourparlers de paix.
Le communiqué de presse du ministère n'a pas mentionné la date exacte à laquelle la délégation érythréenne doit arriver en Ethiopie ou qui la dirigera.
L'Ethiopie et l'Erythrée se sont affrontées lors d'une guerre frontalière entre 1998 et 2000. On estime que celle-ci a fait 70.000 morts des deux c?tés avant que les deux parties ne signent un accord de paix, l'accord d'Alger, le 12 décembre 2000.
Le 5 juin, le Comité exécutif du parti au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), a pris la décision d'exprimer l'engagement de l'Ethiopie envers une application inconditionnelle de l'accord de paix d'Alger avec l'Erythrée.
L'accord de paix a mis fin à une guerre de deux ans, cependant un statu quo armé tendu entre les deux pays s'est poursuivi avec d'occasionnelles échauffourées.
Jusqu'à ce mois-ci, l'Ethiopie avait refusé de pleinement appuyer les résultats de cet accord de paix, y compris concernant la ville symbolique de Badmé que l'Ethiopie contr?le actuellement bien qu'elle ait été attribuée à l'Erythrée.
L'Erythrée, pour sa part, a insisté sur le fait que la démarcation de la frontière devait être réalisée avant toute discussion sur la normalisation des relations bilatérales.
Mardi, le président érythréen Isais Afewerki a mis fin à deux semaines de silence en annon?ant que son gouvernement envoyait une délégation afin d'évaluer la proposition de paix de l'Ethiopie.