Selon une association locale de jeunes, au moins 15 personnes ont été tuées et 40 autres blessées le 19 novembre au Maroc lors d'une bousculade, alors qu'une aide alimentaire était distribuée dans un village du Sud. D'après le portail d'information marocain Hespress, toutes les victimes étaient des femmes. L'incident s'est produit dans le village de Sidi Boualem, dans la province méridionale d'Essaouira, où une foule nombreuse se pressait pour recevoir des vivres d'un bienfaiteur, a précisé à la Deutsche Presse Agentur Rachid al-Wasat, chef de l'association provinciale des jeunes. ? Il n'y avait pas d'organisation adéquate pendant le processus de distribution, ce qui a entra?né cette catastrophe ?, a-t-il dit.

Les premiers rapports ont montré qu'au moins 15 personnes ont été tuées et 40 autres blessées, alors que plus de 1 000 personnes se bousculaient pour obtenir de l'aide alimentaire. 40 autres ont perdu connaissance à cause de la pression de la foule. Les campagnes d'aide alimentaire sont courantes dans les zones pauvres et reculées du Maroc. Les médias locaux ont déclaré qu'un ? bienfaiteur ? avait organisé la distribution de nourriture sur un stand dans cette petite ville rurale, qui a été rapidement ? submergé par la foule ? de 800 personnes, principalement des femmes.

Une enquête a commencé pour ? déterminer les circonstances de l'incident ? et établir qui est responsable, ont indiqué les autorités marocaines. De son c?té, le Ministère de l'intérieur a annoncé que le Roi Mohammed VI avait donné des ordres pour ? fournir l'aide et le soutien nécessaires aux familles des victimes et des blessés ?. Le souverain, a encore ajouté le Ministère, a également décidé de ? couvrir personnellement les frais des funérailles et des enterrements des victimes, ainsi que la prise en charge des blessés ?.

Le mois dernier, le Roi a limogé les ministres de l'éducation, de la planification et du logement et de la santé après qu'une agence économique ait constaté des ? déséquilibres ? dans la mise en ?uvre d'un plan de développement destiné à lutter contre la pauvreté dans la région septentrionale du Rif. Le Rif a vu de nombreuses manifestations après qu'un poissonnier ait été accidentellement tué par un camion à ordures en octobre 2016 après une confrontation avec la police, et il est devenu un symbole des effets de la corruption et des abus officiels. En juillet, Mohammed VI a pardonné à des dizaines de personnes arrêtées dans les manifestations et accusé les responsables locaux d'attiser la colère du public pour leur lenteur dans la mise en ?uvre des projets de développement.