Le président zimbabwéen Robert Mugabe a fait savoir que son parti allait s'occuper des alliés d'Emmerson Mnangagwa, l'ancien président du pays renvoyé lundi par M. Mugabe.

M. Mugabe n'a pas précisé quelles actions il allait mener contre les alliés, mais les 10 provinces du parti ont recommandé mardi que les sympathisants du parti alliés à M. Mnangagwa soient également renvoyés.

Parmi les alliés de l'ex-vice-président, se trouvent l'ancien ministre des Finances et désormais ministre de la Sécurité virtuelle, Patrick Chinamasa, le ministre de la Sécurité nationale, Kembo Mohadi, et la ministre du Changement climatique, Oppah Muchinguri Kashiri.

M. Mugabe a limogé lundi M. Mnangagwa, 75 ans, en invoquant sa déloyauté et sa malhonnêteté. M. Mnangagwa était largement considéré comme le possible successeur de M. Mugabe.

La femme de M. Mugabe, Grace, avait il y a quelques mois accusé l'ancien vice-président d'attiser le factionnalisme et de comploter contre M. Mugabe.

D'après certaines informations, M. Mnangagwa, craignant pour sa vie, aurait quitté le pays.

"J'aimerais que mes compatriotes sachent que je suis désormais en dehors du pays et en sécurité. Mon départ soudain a été causé par des menaces incessantes contre ma personne, ma vie et ma famille proférées par ceux qui avaient déjà tenté de m'éliminer", a affirmé M. Mnangagwa.

Parallèlement, les branches clés du ZANU-PF au pouvoir, que sont la Ligue des jeunes et la Ligue des femmes, ainsi que les 10 provinces du parti, ont appuyé mercredi la candidature de la première dame Grace Mugabe à la vice-présidence du parti.

Le parti amende actuellement sa constitution pour faire de la place à une femme vice-présidente, clause que le parti a modifiée en 2014 lorsque le parti a amendé sa constitution pour accorder à M. Mugabe tous les pouvoirs pour nommer ses adjoints.

Robert Mugabe a ajouté que la question de la vice-présidence féminine sera discutée lors du prochain congrès du parti qui se tiendra à Harare le mois prochain.