La capitale congolaise, Brazzaville, va accueillir samedi le 9 septembre 2017 une réunion du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye.

A 48 heures de cette réunion à laquelle les principaux protagonistes de la crise qui mine la Libye depuis 2011, ont confirmé leur participation. Le ministre congolais des Affaires étrangères qui a re?u jeudi le président de l'Assemblée nationale libyenne.

Jean-Claude Gakosso et Aguila Saleh Issa ont notamment échangé au sujet de ce sommet, le quatrième du genre et qui sera présidé par le président congolais, Denis Sassou N'Guesso qui dirige depuis 2016 le Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye.

La réunion de samedi conna?tra la participation du chef du gouvernement libyen d'union nationale, Fayez al-Sarraj et d'un représentant de son rival, le maréchal Khalifa Haftar. Au nombre des invités figurent également le président du Conseil d'état et le président de l'Assemblée nationale.

Réunis début ao?t à La Celle Saint-Cloud en France, à l'initiative du président Emmanuel Macron, Fayez al-Sarraj et le maréchal Haftar avaient accepté - sans la signer - une feuille de route sur un cessez-le-feu et l'organisation d'élections l'année prochaine dans leur pays.

La réunion de Brazzaville se tient alors que plusieurs observateurs internationaux s'interrogent sur "trop de médiateurs autour de la crise libyenne" qui pourraient en feindre au processus de sortie de crise dans ce pays plongé dans la violence et le désordre depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Au mois d'ao?t passé, des responsables de tribus libyennes avaient sollicité le président tchadien Idriss Déby pour une médiation. Alors qu'autour de la Libye, des pays voisins à l'instar de l'Egypte, l'Algérie et la Tunisie prennent également des initiatives de médiation pour le retour à la paix et l'unité en Libye.

Le 30 ao?t, le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso a remis à Tunis, l'invitation du président Denis Sassou N'Guesso à son homologue tunisien, Béji Ca?d Essebsi, à prendre part au sommet du 9 septembre à Brazzaville. Visiblement le président tunisien ne sera pas ce samedi à Brazzaville.

Le chef de l'état tunisien, cité par la presse de son pays soulignait l'importance des positions politiques et des initiatives au sein de l'UA pour résoudre efficacement la situation libyenne. Il appelait à "éviter la fragmentation des efforts qui pourraient augmenter davantage la confusion de la Libye".

La capitale congolaise, Brazzaville avait accueilli le 27 janvier dernier un sommet similaire sur la Libye. Une feuille de route avait été adoptée en vue de favoriser le dialogue entre les communautés protagonistes.

Les chefs d'état des dix pays africains issus du Comité de haut niveau de l'UA et les voisins de la Libye avaient lancé un appel à un dialogue "sans discrimination entre les communautés". Ils interpellaient la communauté internationale à ne pas laisser la Libye sombrer dans le chaos. Il va de soi que la prochaine réunion de Brazzaville va déboucher sur de nouveaux engagements concernant la Libye. Mais seront-ils suffisants, cette fois-ci, pour sortir ce pays de l'ornière ?