Dernière mise à jour à 10h33 le 12/08
L'Institut chinois de l'énergie atomique (CIAE) a achevé la conversion du réacteur nucléaire du Ghana, auparavant un réacteur à uranium hautement enrichi (UHE), en réacteur à uranium faiblement enrichi (UFE).
Lors d'une cérémonie célébrant l'achèvement des travaux jeudi à Accra, l'ambassadeur chinois au Ghana, Sun Baohong, a observé que ce projet ouvrait une nouvelle porte à la coopération bilatérale entre les deux pays.
En réponse à l'Initiative mondiale de réduction des menaces (GTRI) des états-Unis, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a donné son soutien à la conversion de la centrale UHE du Ghana, mise en place en 1994.
"C'est un nouveau succès dans notre coopération bilatérale de 25 ans", a commenté M. Sun en inspectant cette installation.
Observant que le Ghana était en avance sur un grand nombre d'autres pays africains en matière d'énergie nucléaire, M. Sun a ajouté que ce programme était important pour l'entreprise mondiale de non-prolifération, et pour le développement de la coopération sino-ghanéenne en matière de science et de technologie, et qu'il était aussi important pour la suite des progrès du Ghana dans l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.
La Chine a été choisie par l'AIEA pour mener à bien ce projet de conversion de plus de 20 millions de dollars, car le réacteur UHE d'origine était de fabrication chinoise. Le processus consistait à remplacer le coeur du réacteur, utilisant un uranium enrichi à 90,2%, par un équivalent utilisant un enrichissement de moins de 20%.
"Nous avons coopéré de manière très étroite avec la Chine sur l'aspect technique ainsi que sur l'aide financière pour tout le projet. Nous sommes reconnaissants que la conversion soit finie désormais, et aujourd'hui nous allons (...) entamer tout le processus de mise en ?uvre de cette technologie", a déclaré dans un bref commentaire le président du conseil des gouverneurs du GAEC, Kweku Aning.
Parmi les institutions chinoises qui ont coopéré avec le GAEC au fil des années et sur ce projet figurent la Corporation nationale chinoise du nucléaire (CNCC), l'Autorité chinoise de l'énergie atomique (CAEA), l'Institut chinois de l'énergie atomique (CIAE) et la Commission chinoise de l'énergie atomique (CAEC).
"Notre coopération avec la Chine dans le domaine du nucléaire a été très bénéfique, en particulier pour la recherche, la formation ainsi que le soutien à l'industrie, à la sécurité nucléaire et à d'autres questions, c'est pourquoi ils nous ont aidé à passer de l'Uranium hautement enrichi (UHE) à l'Uranium faiblement enrichi (UFE)", a ajouté M. Anning.
Il a exprimé l'espoir que le GAEC et les institutions chinoises continueraient de collaborer pour réaliser le rêve du Ghana de devenir une puissance nucléaire.