Au moins 25 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées suite à des affrontements entre des communautés rivales pendant le week-end dans l'état occidental sud-soudanais de Gok, a confirmé lundi la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).

"Samedi, la MINUSS a re?u des informations selon lesquelles 25 civils ont été tués et 27 d'autres blessés lorsque les membres des sous-sections Waat et Ayiel du Dinka Gok se sont affrontés dans le comté de Cueibet", a déclaré à Xinhua un responsable de la MINUSS sous couvert d'anonymat, dans la capitale Juba.

Il a ajouté que la mission de l'ONU prévoit d'organiser une patrouille à Cueibet pour évaluer la situation et que l'armée sud-soudanaise a été déployée dans la région pour tenter de contenir la situation.

Le pays déchiré par la guerre civile depuis le début de la violence en décembre 2013, a connu des affrontements mortels entres des communautaires rivaux causés par des rivalités locales sur les ressources locales de paturage et les animaux, qui ont eu tendance à impliquer principalement des communautés pastorales.

En mai, la MINUSS et le gouvernement ont aidé à négocier un accord de paix entre les groupes ethniques Dinka et Murle qui habitent les états septentrionaux de Jonglei et Boma, près de la frontière éthiopienne, à la suite d'affrontements violents au milieu d'enlèvements d'enfants et du vol de bétail.

Le Soudan du Sud est entré dans la violence en décembre 2013 après un conflit politique entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, qui a conduit à des combats opposant pour la plupart des soldats ethniques Dinka fidèles à M. Kiir contre le groupe ethnique Nuer de M. Machar.

L'accord de paix de 2015 visant à mettre fin à la violence a de nouveau été rompu en juillet 2016 lorsque les factions rivales ont repris les combats dans la capitale, obligeant M. Machar de fuir en exil.

Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes et a déplacé des millions d'autres.