Dernière mise à jour à 09h05 le 15/06
L'ANC (African National Congress), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a rejeté la "solution politique" annoncée par l'Alliance Démocratique (DA) en ce qui concerne les remarques de son ancienne leader Helen Zille sur le colonialisme.
Ce règlement "est une défense pure et dure de la suprématie et des privilèges des blancs", a critiqué l'ANC dans un communiqué.
Plus t?t mardi, Mme Zille s'est excusée pour avoir dit que l'héritage du colonialisme n'était pas entièrement négatif.
Suite à des discussions avec son successeur Mmusi Maimane, Mme Zille a reconnu l'indignation qu'elle avait pu causer et la nécessité de s'excuser.
D'après une décision prise au sein de la DA, Mme Zille restera Première ministre de la province du Cap occidental mais ne siègera pas dans les structures du parti et limitera sa communication sur les sujets liés à l'Alliance Démocratique.
Mme Zille n'est pas le premier dirigeant de la DA à louer et à prier pour le retour du colonialisme de l'apartheid et des autres systèmes qui ont opprimé la majorité noire de ce pays, a souligné l'ANC.
Pour l'ANC, le règlement de cette affaire par la DA "est un gage peu scrupuleux, hypocrite et vide de sens offert à un public que l'on veut crédule et révèle une fois de plus le vrai caractère de la DA en tant que parti raciste, composé de personnes sectaires impénitents et qui ne veulent pas changer, dirigé par un leader intérimaire sans vrais pouvoirs", a dénoncé le parti sud-africain au pouvoir.
Il n'existe pas de volonté politique au sein de la DA pour débarrasser le parti du racisme, car le parti lui-même est fondé sur le racisme et la protection des privilèges des blancs, a insisté le porte-parole national de l'ANC, Zizi Kodwa.
"Elle n'est pas digne de rester à son poste de Première ministre du Cap occidental", a estimé M. Kodwa.