Les autorités d'immigration mozambicaines ont rapatrié 180 Tanzaniens à travers la frontière de Newala dans la région de Mtwara, a annoncé mercredi Avod Mmanda, commissaire régional par intérim de Mtwara.

M. Mmanda a déclaré que certaines des Tanzaniennes expulsées ont prétendu avoir été violées par la police mozambicaine.

"Nous enquêtons sur ces revendications", a affirmé M. Mmanda, ajoutant qu'il y avait également des rapports selon lesquels l'argent et les biens des victimes ont été volés avant leur rapatriement.

Susan Kolimba, ministre adjointe tanzanienne des Affaires étrangères, a indiqué que son envoyé au Mozambique avait pour mission d'enquêter sur les expulsions.

"Nous attendons entendre notre envoyé à Maputo afin que nous puissions être en mesure de savoir ce qui s'est passé", a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse dans la capitale commerciale tanzanienne Dar es Salaam.

Rose Mhagama, commissaire régional adjoint de Mtwara pour l'immigration, a indiqué que les rapports arrivant en Tanzanie indiquaient qu'il y avait davantage de Tanzaniens alignés pour l'expulsion.

"Nous avons appris qu'ils sont expulsés en groupes", a affirmé l'agente d'immigration.

Certains des Tanzaniens expulsés ont affirmé que leurs biens, y compris leurs passeports et l'argent, avaient été confisqués avant d'être placés en détention pendant trois jours alors qu'ils étaient au Mozambique.

Matilda Mwakipesile a confirmé que la police mozambicaine l'avait arrêtée alors qu'elle faisait ses affaires et que la police avait confisqué son argent avant de la garder dans une cellule pendant trois jours.

"Je vis au Mozambique depuis six ans maintenant. Je gérais de petites entreprises, vendant des boissons glacées et de la nourriture", a confié Mme Mwakipesile.