Dernière mise à jour à 08h34 le 12/01
Il y a eu plus de membres d'équipage enlevés sur les mers du monde en 2016 qu'au cours de n'importe quelle autre année de la dernière décennie, bien que la piraterie mondiale n'ait alors atteint ses niveaux les plus bas depuis 1998, selon un rapport.
Le Bureau maritime international (BMI) de la Chambre internationale de commerce a fait savoir dans son rapport annuel publié mardi qu'il avait enregistré 191 incidents de piraterie et de vols armés sur les mers du monde l'année dernière.
D'après le rapport, 150 navires ont été pris d'assaut, douze ont été la cible de tirs et sept ont été détournés, alors que 22 attaques ont été déjouées. Le nombre d'otages a baissé à 151.
"La baisse continue des actes de piraterie est une bonne nouvelle, mais certaines routes maritimes restent dangereuses, et l'escalade de l'enlèvement des membres d'équipage est une tendance inquiétante dans certaines régions émergentes", poursuit le document.
Ce dernier a souligné que les pirates ont enlevé 62 personnes contre ran?ons dans 15 incidents séparés en 2016. Les enlèvements maritimes ont été multipliés par trois par rapport à 2015.
Plus de la moitié des membres d'équipage ont été enlevés au large de l'Afrique de l'ouest, alors que 28 ont été enlevés alors qu'ils se trouvaient sur des remorqueurs, des bateaux de pêche et plus récemment des navires marchands, près de la Malaisie et de l'Indonésie.
Le BMI, qui surveille la piraterie mondiale depuis 1991, a déclaré que les enlèvements en mer de Sulu, entre l'est de la Malaisie et les Philippines, étaient particulièrement inquiétants, appelant les navires à faire preuve de beaucoup de vigilance dans les zones à hauts risques.
En Somalie, le rapport montre que trois membres d'équipage sont toujours détenus par les pirates et qu'on ne sait rien sur leurs conditions de vie. Le BMI a enregistré deux incidents en 2016 au large de la c?te somalienne.
"Les attaques liées aux pirates somaliens ont baissé. Mais le risque d'être approché ou attaqué continue d'exister", souligne le rapport, appelant les navires étrangers à rester sur leurs gardes au moment du passage de la mer d'Arabie et du Golfe d'Aden.
D'après les analystes, l'offensive militaire et une série de motivations économiques visant les jeunes Somaliens sans emploi ont porté un coup fatal à la piraterie.