Dernière mise à jour à 09h27 le 06/12
Le procès du général putschiste Amadou Haya Sanogo et co-accusés, devant la cour d'Assise siégeant à Sikasso (280 km de Bamako), a été à nouveau renvoyé à mercredi, a rapporté lundi la presse locale.
La cour a suspendu l'audience de lundi parce que toutes les parties (civile et défense) exigent la comparution des témoins pour que l'audience puisse véritablement démarrer, précise la presse.
Au cours de ce procès, ouvert le 30 novembre 2016 et déjà renvoyé à deux reprises, les prévenus doivent répondre des accusations d'assassinat et de complicité d'assassinat sur une vingtaine de para-commandos.
Ces derniers avaient tenté un contre coup d'état pour rétablir au pouvoir le président Amadou Toumani Touré renversé par des militaires dirigés par Amadou Haya Sanogo en mars 2012.
A l'ouverture de l'audience de ce lundi, la partie civile a contesté la liste des témoins proposée par la défense, dont aucun n'était d'ailleurs présent dans la salle et exigé leur présence.
Parmi les témoins cités par la défense figurent le célèbre prêcheur et président d'An?ar Dine international, Cherif Ousmane Madani Ha?dara, le général Didier Dakouo, chef d'état-major général des armées) et surtout l'ancien président par intérim, Dioncounda Traoré.
La presse locale a noté un renforcement de la sécurité aux abords de la salle d'audience. Jeudi dernier, des partisans du général putschiste Amadou Haya Sanogo avaient organisé une marche à Sikasso pour exiger sa libération.
Les médias font remarquer que les parents des victimes et des organisations de défense des droits humains ont critiqué le gouvernement l'accusant de "laxisme" voire de "complicité" avec le général et ses co-accusés.